Dimanche 15 septembre 2019 - 24° dimanche ordinaire (année C)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Vanessa Moustin, marie-Agnès Tran )
  • Chaingy 10h30  : Messe de la fête de la moisson et de rentrée (équipe liturgique " la paroisse " - animateur " Véronique Touchard et la chorale" ; pain béni  ; invitation à visiter les décors d'automne et de graines tout ce dimanche et la semaine à venir
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Obsèques :  


Intentions demandées :  


Prière universelle (Chaingy) :

En cette messe de rentrée, nous prions pour les prêtres de notre secteur et les catéchistes qui vont accompagner les enfants tout au long de cette année qui commence.
Nous formulons le souhait que les cérémonies religieuses attirent plus de personnes et en particulier, plus de jeunes, que nos communautés voient naître de nouvelles vocations afin de poursuivre l'annonce de la Bonne Nouvelle de l'Evangile,
Seigneur, nous te prions.

Le Pape François vient de faire un voyage au Mozambique, à l’île Maurice et à Madagascar, des pays qui luttent contre la pauvreté. Au moment où nous exposons les produits de la terre dans notre église, nous pensons à tous les pays qui doivent faire face à des pénuries d’eau et d’alimentation.
Pour que les ressources de la terre soient mieux partagées à travers le monde,
Seigneur, nous te prions.

Le changement climatique est l'enjeu le plus important de notre époque. L’ONU va organiser un Sommet Action Climat, le 23 septembre 2019 afin de relever les défis qui se présentent.
Pour que nos gouvernants prennent les bonnes décisions et n’agissent pas en fonction de leurs intérêts personnels,
pour que chacun d’entre nous ait conscience qu’il peut contribuer à agir, par des actions, aussi petites soient elles, mais indispensables, pour la sauvegarde de la planète,
Seigneur, nous te prions.

Aujourd’hui, nous fêtons la moisson et les produits de la terre.
Nous te confions notre communauté paroissiale, plus particulièrement les agriculteurs et tous ceux qui travaillent la terre, afin de produire tout ce qui est nécessaire à notre alimentation.
Aide-nous à prendre conscience qu’il y a des personnes en difficulté autour de nous, qu’il est possible de rendre des gens heureux par des gestes simples, en évitant de gaspiller, en donnant nos excédents, en partageant ce que l’on a.
Seigneur, nous te prions.


Homélie de Louis Raymond (MSC) à La Chapelle Saint Mesmin

Vous croyez vraiment qu’il y a beaucoup de bergers qui ressemblent à Jésus ? Laisser 99 brebis dans le désert, en errance, pour courir chercher celle qui s’est égarée, ce n’est pas ordinaire. Bien sûr que la perte d’une brebis est toujours préjudiciable au berger, mais enfin il ne va pas mettre en péril les 99 autres pour aller chercher celle qui malheureusement s’est égarée. Dieu, vraiment, ne calcule pas comme nous, les hommes. Pour lui, chaque humain a une valeur infinie. Peu importe son égarement, sa faute, ses refus d’obéir. Dieu continue toujours à aimer, à soutenir, à aller vers, à accueillir et à se réjouir de voir celui qui s’est égaré revenir à de meilleurs sentiments.
Le Bon Pasteur, quelle belle image. Il va à la recherche, il soigne, il prend sur ses épaules. Cette image-là a marqué notre Fondateur des Missionnaires du Sacré-Cœur car elle montre que Dieu a voulu, envers et contre tout aimer l’homme et surtout celui qui est au loin, celui qui semble s’égarer, celui qui tombe au bord du chemin, le pauvre, le petit, le vaurien, le va-nu-pieds, l’étrange et l’étranger. Dieu aime ces périphéries dont parle le Pape François, ces personnes qui attendent le signe, l’appel, l’amour donné. Aujourd’hui, à Marseille, est installé – quel vilain mot – le nouvel Archevêque de Marseille, Jean-Claude AVELINE. Je lisais dans la Croix cette phrase d’un de ses amis : « Il ne sera pas l’Archevêque des 12000 chrétiens pratiquants, mais bien du million d’hommes et de femmes si divers par leur culture, leur mode de vie,  leur religion… » C’est vrai, cet homme, né en Algérie, venu en France parce qu’expulsé de là-bas, ordonné pour ce diocèse cosmopolite de Marseille, Evêque auxiliaire de Marseille et maintenant archevêque de Marseille a un parcours étonnant. Il a créé sur cette ville un institut où se côtoient les différentes religions. J’ai lu son éditorial dans la revue du diocèse intitulé : « Bonjour Marseille ! » Il n’y oublie personne et moins encore les plus pauvres, les gens qui vivent d’une autre religion. Je me réjouis de cette nomination. C’est un homme humble, chaleureux, le type même du Bon Pasteur. Dans ma prière, je dis d’abord mon action de grâce, mon merci au Seigneur pour cet homme-là. Et je prie pour lui afin que l’Esprit l’éclaire toujours pour qu’il garde cet enthousiasme au service de son Peuple.
Et je ne peux parler du Bon Pasteur, sans citer la figure de notre Pape François. Il est en butte à bien des critiques de la part de celles et ceux qui détiennent l’argent et le pouvoir. Mais il trace son chemin, continuant à imprimer son style, en étant toujours attentif aux plus pauvres, aux délaissés, à ceux qui sont loin. Les Cardinaux qu’il vient de créer sont tous de ceux qui le relaient comme figures du Bon Pasteur là où ils vivent. Ce sont de véritables témoins de la miséricorde du Seigneur pour les pauvres et les petits. Les critiques venant d’Amérique du Nord, de ceux qui font de l’argent leur dieu, ne le démolissent pas, mais au contraire le confortent et lui montrent qu’il est sur le bon chemin. Pour lui aussi je prie chaque jour. « Serviteur des serviteurs », il vit son service avec un parfait désintéressement, prêt à laisser les bien-pensants dans la plaine ou le désert pour partir à la recherche de ceux qui sont perdus.
Et nous, paroisse et secteur, que sommes-nous ? Avons-nous envie de ronronner entre nous ou avons-nous envie d’aller aux périphéries. Je voyais un jeune ménage ces jours-ci. Après avoir vécu à Mayotte, puis à Cuba, ils sont de nouveau ici avec leurs trois filles. Ils ont un grand appartement, eux qui ont vécu à Cuba sans appartement à eux. Ils ont une chambre libre. Ils ont rejoint une association et ils vont accueillir pendant 4 à 6 semaines un demandeur d’asile. Et de plus, Nicolas, le Papa se pose la question de son travail. Il a une bonne place et se tourne vers du social et va voir Emmaüs ou ATD Quart-Monde. Sa vie chrétienne prise au sérieux l’ouvre à ces périphéries si chères à notre Pape. Alors, et nous, que ferons-nous ?
Jésus, Bon Pasteur, tu m’as porté si souvent sur tes épaules quand je n’en pouvais plus, quand je m’étais éloigné du chemin. Aide-moi, mets en moi le désir de te ressembler, de devenir à mon tour bon pasteur pour les plus démunis de mes frères. Que mes mains, mes épaules, mon cœur, ma vie soient tes mains, tes épaules, ton cœur, ta vie pour les égarés, les rejetés, les exilés. Merci, Seigneur, d’entendre ce cri qui jaillit de mon cœur et que je puisse vraiment prendre le même chemin du service que toi. AMEN !

Homélie prévue pour Chaingy (suite à un changement de célébrant, elle ne sera pas prononcée)

Chaingy Fête des Moissons
Fêter les moissons, évidemment, c’est fêter la vie des agriculteurs, la vie de la terre, la vie des semailles et de la nature. En plein mois de la création voulu par notre Pape François, je me réjouis que nous nous tournions un peu vers notre mère la terre qui nous porte et qui nous fait vivre. Une terre que nous sommes appelés tout particulièrement maintenant à protéger. Elle est notre mère nourricière et l’œuvre des paysans partout dans l’univers doit aider chacun à vivre le mieux possible de cette terre. Je me réjouis de ce que j’ai lu dans les journaux, à savoir que la récolte, cette année, est très bonne, même s’il faut toujours relativiser avec les cours financiers fluctuants que nous connaissons. Merci à ceux qui travaillent et protègent cette terre.
L’Evangile nous montre une autre forme de présence à la terre à travers cette parabole de la brebis perdue. Je ne sais pas si beaucoup de bergers se retrouveraient dans le calcul de Jésus. Laisser 99 brebis en errance dans le désert pour celle qui s’égare est tout de même un peu risqué. Bien sûr le berger la chercherait, mais il n’abandonnerait quand même pas son troupeau pour elle. La logique du Seigneur ne semble pas être celle de la rentabilité. Elle est celle de l’amour et c’est évidemment un peu en contradiction avec nos logiques mercantiles. Le Christ va à la recherche de ceux et celles qui s’éloignent quitte à laisser un peu dans le désert ceux et celles qui semblent marcher droit. Cela ne plait pas aux pharisiens que le Christ aille vers ceux qui ne comptent pas pour eux parce qu’ils semblent en dehors du chemin. Ils ne suivent pas la Loi avec rectitude. Ils ne sont pas dans les clous. Et pourtant le Christ va à leur recherche et il se réjouit lorsqu’il  les retrouve. Il fait la fête parce qu’ils étaient perdus et qu’ils sont retrouvés.
N’est-ce pas l’appel que nous recevons aujourd’hui ? Je me réjouis personnellement de ce que les parents des enfants du caté font ici à Chaingy. Je me réjouis de voir qu’ils se sentent appelés à participer à la découverte du Christ par leurs enfants. On parle aujourd’hui de moissons. Il n’y aura pas de moisson s’il n’y a pas des semeurs. Et vous, parents, vous êtes ces semeurs. Semez la Parole de Dieu, elle grandira dans le terreau qu’est la communauté humaine et chrétienne de cette paroisse. Allez vers d’autres parents qui attendent peut-être un petit coup de pouce pour faire le pas et ouvrir leurs enfants à la Parole et à l’amour de Dieu. Bien sûr, vous êtes aidés par les catéchistes, par la paroisse. Nous sommes tous semeurs en attente d’une belle moisson. A nous d’être attentifs comme le Seigneur qui est attentif à la brebis qui ne suit pas le troupeau. Il pourrait s’en désintéresser : il lui en reste 99 sur 100. Non il est attentif à celle qui semble prendre un chemin qui ne convient pas.
Peut-être vous posez-vous la question du rapport entre la fête des moissons et cet Evangile. Il me semble que le Seigneur veut nous faire comprendre que notre travail partout dans le monde doit être ouvert sur les plus pauvres, sur les plus loin de tout. Notre travail ici intéresse la terre entière et la protection de la nature intéresse la terre entière. Nous parlons de mondialisation et il est évident que nous devons prendre conscience de notre solidarité avec tous. Vous savez, je garderai toujours dans ma tête ce que le président de la République de Kiribati, cette poussière d’îles au milieu du pacifique, nous disait en 90 quand je suis passé là-bas. Il nous disait : « Vous, vous faîtes des discours et des conférences sur le réchauffement climatique et la montée des eaux. Nous, nous sommes obligés de prévoir notre départ d’ici parce qu’il n’y aura plus de pays, plus de terre quand l’eau aura submergé nos îles! » Et où aller quand on sait le sort que nous faisons aux exilés et réfugiés.
Seigneur Jésus, tu nous demandes d’avoir un regard sur la brebis qui s’égare. Ouvre nos yeux, nos cœurs à tous ceux et celles que nous ne côtoyons pas, que nous délaissons, que nous ignorons, que nous jugeons si vite. Fais de nous des semeurs de paix, de joie, d’espérance, d’amour. Seigneur, Bon Pasteur, fais nous aimer l’odeur des brebis comme nous le dit notre Pape François. Fais de nous des disciples-missionnaires ardents et forts, capables de témoigner de notre foi.

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