Dimanche 3 février 2018 - 4° dimanche ordinaire (année C)
Messe à l'église Saint Dominique de Saint Jean de La Ruelle, 10h30
Equipe liturgique :
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L’hymne à l’amour de Paul est très beau et souvent je me le répète lorsque je pense à ma famille, à ma communauté, à mes amis, à celles et ceux qui comptent pour moi ou pour qui je compte. Lorsque des personnes se donnent totalement à Dieu, lorsque des hommes et des femmes peuvent dire : « Tout pour Dieu », comme le disent les consacrés, c’est que cet hymne à l’amour a pris corps en eux. Lorsque des couples peuvent se dire en toute liberté : « Je me donne à toi pour toujours », c’est que cet hymne à l’amour a pris vie en eux. Lorsque des familles sont capables de dépasser leurs divisions, c’est que l’amour est plus fort que le mal. Lorsque des communautés humaines ou chrétiennes dépassent leurs oppositions pour témoigner de cet amour sauveur, c’est que le Dieu d’amour se révèle par elles. Rien n’est plus fort que cet amour. Dieu nous aime au point de nous faire partager son immense amour. Ce n’est pas nous qui créons l’amour, c’est Dieu qui le fait surgir en nous comme le don le plus parfait. Son Esprit, l’Esprit-Saint est la manifestation de cet Amour en nous, pour nous et par nous.
Demain, à Saint Dominique, des consacrés vont se réunir pour prier ensemble, pour rencontrer nos communautés chrétiennes et partager ce qu’elles ont de plus précieux : cet amour que Dieu leur a révélé. Mais pourquoi donc ces femmes et ces hommes ont-ils consacré toute leur vie à la prière, au témoignage, à une vie de communauté où ils ne se sont pas choisis, à la mission, sinon parce qu’à un moment de leur vie le Christ a surgi et leur a dit : « Je t’aime ! Veux-tu me rendre cet amour en te donnant à moi pour toujours ? » Les consacrés ne sont pas des héros. Ils sont des hommes et des femmes ordinaires. Simplement ils ont été touchés au cœur par cet amour qui leur a fait comprendre qu’il pouvait combler leur vie.
J’ai beaucoup médité ces derniers temps avec les bienheureux d’Algérie et plus spécialement avec Christian de Chergé et Pierre Clavery. Je pensais à eux en lisant l’Évangile. Jésus dit que le prophète n’est jamais bien reçu dans son pays, parmi les siens. Christian, Pierre et les autres ont choisi de tout donner pour un pays qui n’était pas le leur, l’Algérie. Ils ont vécu une solidarité jusqu’au bout de la vie, jusqu’à la mort. N’est-ce pas parce qu’ils ont découvert cet amour fou de Dieu pour ce peuple et qu’ils ont voulu l’épouser pour en faire vivre celles et ceux qui vivaient autour d’eux ? Oui, ils ont bien compris cet amour dont parle Paul, cet amour sauveur, cet amour qui change le cours du monde, le cours d’une vie. Prophètes en ce monde, nous ne le sommes pas par des incantations, mais par une vie de témoignage humble, mais vrai. Notre foi n’est pas un verni qui nous rendrait un peu plus convenables et attrayants. C’est un feu au cœur de notre vie, un feu qui nous rend capables de vivre en profondeur cet amour sauveur qui a conduit Jésus sur la croix et jusqu’en sa résurrection.
Au cœur de cette eucharistie, je me souviens des paroles du Seigneur à Jérémie : « Avant de te façonner dans le sein de ta Mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations ». Moi aussi, comme Jérémie j’ai été choisi pour annoncer la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Moi, non pas moi tout seul, mais nous tous, chacun de nous, nous sommes choisis comme prophètes du royaume à venir. Le seigneur nous a choisis et de chacun de nous il attend une réponse. Saurons-nous la lui donner ? Saurons-nous encourager celles et ceux qui veulent tout donner à Dieu ? Saurons-nous prier pour celles et ceux qui décident de répondre à cet appel ?
Seigneur, tu me redis la phrase de Paul aujourd’hui : « s’il me manque l’amour, je ne suis rien ! » Je te redis que je t’aime et que cet amour me suffit. Ouvre-moi ton Cœur et transforme le mien pour qu’il brûle d’amour pour toi et pour tous les hommes et femmes, mes frères et sœurs en humanité. Fais de moi le prophète de ton amour. AMEN !
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Obsèques :
Intentions demandées :
Prière universelle :
Homélie de Louis Raymond (MSC)
« S’il me manque l’amour ! » C’est vrai, je ne suis pas grand-chose si je ne puis aimer et être aimé ! Quelle pauvreté que l’homme, la femme, l’enfant qui n’est pas aimé ou qui ne peut donner un peu d’amour à quelqu’un. Je crois bien que c’est la plus grande misère qui peut nous arriver. C’est bien ce que ressentent des personnes seules, sans amis, sans famille, sans quelqu’un à qui dire : « Je t’aime ! » Quelle misère que ces personnes qui ne comptent pour personne et qui se sentent abandonnées !L’hymne à l’amour de Paul est très beau et souvent je me le répète lorsque je pense à ma famille, à ma communauté, à mes amis, à celles et ceux qui comptent pour moi ou pour qui je compte. Lorsque des personnes se donnent totalement à Dieu, lorsque des hommes et des femmes peuvent dire : « Tout pour Dieu », comme le disent les consacrés, c’est que cet hymne à l’amour a pris corps en eux. Lorsque des couples peuvent se dire en toute liberté : « Je me donne à toi pour toujours », c’est que cet hymne à l’amour a pris vie en eux. Lorsque des familles sont capables de dépasser leurs divisions, c’est que l’amour est plus fort que le mal. Lorsque des communautés humaines ou chrétiennes dépassent leurs oppositions pour témoigner de cet amour sauveur, c’est que le Dieu d’amour se révèle par elles. Rien n’est plus fort que cet amour. Dieu nous aime au point de nous faire partager son immense amour. Ce n’est pas nous qui créons l’amour, c’est Dieu qui le fait surgir en nous comme le don le plus parfait. Son Esprit, l’Esprit-Saint est la manifestation de cet Amour en nous, pour nous et par nous.
Demain, à Saint Dominique, des consacrés vont se réunir pour prier ensemble, pour rencontrer nos communautés chrétiennes et partager ce qu’elles ont de plus précieux : cet amour que Dieu leur a révélé. Mais pourquoi donc ces femmes et ces hommes ont-ils consacré toute leur vie à la prière, au témoignage, à une vie de communauté où ils ne se sont pas choisis, à la mission, sinon parce qu’à un moment de leur vie le Christ a surgi et leur a dit : « Je t’aime ! Veux-tu me rendre cet amour en te donnant à moi pour toujours ? » Les consacrés ne sont pas des héros. Ils sont des hommes et des femmes ordinaires. Simplement ils ont été touchés au cœur par cet amour qui leur a fait comprendre qu’il pouvait combler leur vie.
J’ai beaucoup médité ces derniers temps avec les bienheureux d’Algérie et plus spécialement avec Christian de Chergé et Pierre Clavery. Je pensais à eux en lisant l’Évangile. Jésus dit que le prophète n’est jamais bien reçu dans son pays, parmi les siens. Christian, Pierre et les autres ont choisi de tout donner pour un pays qui n’était pas le leur, l’Algérie. Ils ont vécu une solidarité jusqu’au bout de la vie, jusqu’à la mort. N’est-ce pas parce qu’ils ont découvert cet amour fou de Dieu pour ce peuple et qu’ils ont voulu l’épouser pour en faire vivre celles et ceux qui vivaient autour d’eux ? Oui, ils ont bien compris cet amour dont parle Paul, cet amour sauveur, cet amour qui change le cours du monde, le cours d’une vie. Prophètes en ce monde, nous ne le sommes pas par des incantations, mais par une vie de témoignage humble, mais vrai. Notre foi n’est pas un verni qui nous rendrait un peu plus convenables et attrayants. C’est un feu au cœur de notre vie, un feu qui nous rend capables de vivre en profondeur cet amour sauveur qui a conduit Jésus sur la croix et jusqu’en sa résurrection.
Au cœur de cette eucharistie, je me souviens des paroles du Seigneur à Jérémie : « Avant de te façonner dans le sein de ta Mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations ». Moi aussi, comme Jérémie j’ai été choisi pour annoncer la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Moi, non pas moi tout seul, mais nous tous, chacun de nous, nous sommes choisis comme prophètes du royaume à venir. Le seigneur nous a choisis et de chacun de nous il attend une réponse. Saurons-nous la lui donner ? Saurons-nous encourager celles et ceux qui veulent tout donner à Dieu ? Saurons-nous prier pour celles et ceux qui décident de répondre à cet appel ?
Seigneur, tu me redis la phrase de Paul aujourd’hui : « s’il me manque l’amour, je ne suis rien ! » Je te redis que je t’aime et que cet amour me suffit. Ouvre-moi ton Cœur et transforme le mien pour qu’il brûle d’amour pour toi et pour tous les hommes et femmes, mes frères et sœurs en humanité. Fais de moi le prophète de ton amour. AMEN !
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