Dimanche 9 septembre 2018 - 23° dimanche ordinaire (année B)

Messe à l'espace Jean-Paul II, La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique : Providence Habimana, Sylvie Bargain

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

M. Raymond DECKMYN
M. Max MISSEREY

Intentions demandées :  

Monique DUFETEL

Prière universelle :

Prions pour l’Église, que le Seigneur lui donne l’audace de la foi pour demander quotidiennement les faveurs de guérison et de libération dont toutes et tous ont besoin.

Prions pour celles et ceux qui sont sourds et muets spirituellement, que le Seigneur ouvre les esprits et les cœurs à sa vérité et à son amour.

Prions pour les témoins d’injustice que le Seigneur leur donne la force de sortir du mutisme pour dénoncer  le mal et dire la vérité.

Prions pour les membres de notre communauté, que le Seigneur  ouvre nos oreilles aux cris de celles et ceux qui cherchent la paix et l’amour.


Homélie du Père Louis, MSC

« Effata ! Ouvre-toi ! » La parole du Christ est efficace puisque le sourd entend, le muet parle. Voilà que le Seigneur donne la parole à ceux qui ne l’ont jamais eue et l’ouïe à ceux qui n’ont jamais entendu ! Extraordinaire destin de cet homme qui doit avoir l’impression de renaître, de respirer, d’être enfin en relation. Et ceux qui sont autour de lui ne se trompent pas, qui crient sur tous les toits leur émerveillement et leur joie de voir le Messie de Dieu faire autant de belles choses. Plus le Christ les appelle à la discrétion et plus ils crient la nouvelle.
Je trouve que ce texte nous donne une indication précieuses sur ce que nous-mêmes, nous pouvons recevoir comme grâce de la part du Seigneur. Depuis notre baptême, tous nos sens sont en éveil pour découvrir et proclamer la Parole de Dieu. Nos oreilles entendent la Parole de Dieu depuis très longtemps et nous sommes invités à en faire notre quotidien. Nos yeux voient l’œuvre de Dieu dans nos vies, dans la nature, dans la vie du monde et des hommes. Notre bouche est appelée à dire à temps et à contre-temps la Bonne nouvelle du Salut et à partager en frères et sœurs que nous sommes. Nos mains peuvent toucher, caresser, faire du bien à celui qui en a besoin. Notre goût peut savourer ce que le Seigneur nous donne dans sa grande bonté.
Voyez, le lieu où tous nos sens sont éveillés, c’est bien la liturgie, c’est bien l’action liturgique parce que là nous avons l’écoute de la Parole de Dieu, une écoute attentive de cette Parole de vie. Nous avons les yeux pour voir l’action liturgique se développer. C’est pour cela qu’il faut que nos liturgies soient belles, qu’il faut de belles compositions florales, des linges dignes et propres, des ornements simples et beaux et nous-mêmes que nous soyons aussi convenables. Il nous faut des odeurs, celle des fleurs, celles de l’encens, celle de la propreté et de la dignité. Il nous faut de la musique, des chants, des prières qui aient en nous une vraie résonance. Il nous faut goûter la saveur de la fraternité, de la convivialité. Le geste de paix doit être un vrai geste de fraternité. Et puis il nous faut goûter la saveur du pain vivant, du Christ que nous recevons en nous pour nous faire vivre. L’action liturgique doit mettre en œuvre tous nos sens. L’autre jour, je donnais la communion à un jeune qui n’a pas répondu Amen, mais qui a répondu : « c’est très bon ». J’ai trouvé çà bien. « Voici le Corps du Christ ! » C’est très bon ! Y aurait-il quelque chose de meilleur que le Corps du Christ pour le croyant que je suis !
Chrétiens nous sommes appelés à mettre en œuvre toutes nos facultés pour pouvoir annoncer dignement La Parole de Dieu, pour donner goût, bon goût à cette Parole de Dieu, Parole vivifiante, Parole de vie. Dans le partage qui est le nôtre en assemblée chrétienne, tout notre être est mis en mouvement pour que le Christ se révèle à nous. Je vous le disais dimanche dernier, ne soyons pas seulement des têtes qui raisonnent, des gens qui font des plans dans leur cerveau. Soyons un peu naturel. On peut être naturel quand on entre dans une église. On peut être naturel quand on prie. Vous savez, j’aime bien l’expression du Pape quand il parle de la sainteté des gens d’à côté, des gens ordinaires qui vivent leur vie ordinaire en communion avec les hommes et femmes de ce temps. Nous ne sommes pas des gens à part. Nous sommes constitués comme tous les hommes et femmes de ce monde et il nous faut mettre en œuvre toute notre capacité humaine pour être témoins du Christ aujourd’hui, pour les hommes et femmes d’aujourd’hui.
En ce début d’année pastorale, il nous faut nous laisser toucher par le Seigneur. C’est lui qui va nous permettre d’entendre sa Parole, bien sûr, mais aussi le cri des hommes et des femmes de ce temps, le cri de la nature que l’on bafoue complètement par des comportements indignes d’hommes et femmes doués d’intelligence et de cœur, le cri de nos frères et sœurs étrangers rejetés alors qu’ils demandent notre aide, le cri de nos frères isolés, malades, laissés seuls dans les maisons de retraite ou dans leurs appartements. « Touche nos oreilles, nous entendrons ; souffle sur nos lèvres, nous parlerons ! », chantons-nous. Encore faut-il que notre vie soit suffisamment offerte pour qu’il puisse nous approcher comme il a approché l’homme de l’Évangile. Nous ne ferons rien tout seuls. Nous avons besoin de son Esprit et de sa sagesse. Demandons-lui de savoir lâcher-prise devant lui et nous rendre disponibles à sa volonté.
Seigneur Jésus, je me reconnais dans cet homme qui a besoin de toi pour entendre, pour parler, pour voir. Je veux être disponible à ta volonté sur moi. Je t’accueille ; Tu touches mes oreilles, mes lèvres, mes yeux, mon cœur, mon intelligence. Fais que je t’entende et prenne la route avec toi. Je te confie cette année. Rends-moi plus disponible et ouvert à tous. Tu es le Vivant. Je mets tout mon espoir en toi. AMEN !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dimanche 17 octobre 2021 - 29eme dimanche ordinaire (année B)