Dimanche 29 juillet 2018 - 17° dimanche ordinaire (année B)

Messe à l'espace Jean-Paul II, La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique :Catherine Fouqueray, Sylvie Bargain

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Prière universelle :


Homélie du Père Louis, MSC (au Biollay)

Pour être reconnu comme le grand prophète envoyé par Dieu, il faut donner à manger à toute une foule. Le Christ le sait bien, ses compatriotes attendent un Messie glorieux capable de nourrir les foules, capable de jeter dehors ceux qui étaient leurs envahisseurs. Jésus n’est pas dupe et, dans ce qu’il fait aujourd’hui, il les renvoie à leur propre responsabilité. A partir de presque rien, il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Et les apôtres deviennent alors les distributeurs des grâces divines. Mais Jésus montre bien que rien ne se fait tout seul. Il lui faut ce presque rien que les gens peuvent apporter et à partir de là il fera de grandes choses. Qu’est-ce que 5 petits pains d’orge pour cette foule ? Pas grand-chose vraiment, mais n’empêche que le Seigneur veut avoir besoin de ce petit peu que peut apporter l’homme. Le salut du genre humain passe de Dieu dans les mains des hommes. Et ce qui était vrai du temps de Jésus l’est toujours aujourd’hui. Le Seigneur veut avoir besoin de l’homme, de ce qu’il peut apporter, de sa contribution.
Voilà le sens de notre Église. Bâtie sur les apôtres, porteuse de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, elle doit être ce peuple qui apporte le salut, qui sait donner espoir aux hommes d’aujourd’hui. Elle n’est pas là pour juger le monde. Non, elle est là pour le sauver avec le Christ. Jésus nous confie ce monde. A l’Église, donc à nous, il est demandé de le nourrir. De pain sans doute, mais surtout de cette grâce divine qui donne sens à toute vie, qui permet d’avancer sur le chemin de l’espérance. Nous devons donner goût, saveur à cette terre et si nous ne sommes pas capables de nourrir totalement cette terre, nous pouvons lui donner la force de vivre, le goût de vivre.
C’est le pain de sa Parole qui nous est confié, c’est le pain de son amour, ce sont tous ses gestes de tendresse qu’il nous confie pour que nous puissions aller vers les autres et leur donner à manger ce qui va les faire vivre vraiment : un sens à leur vie, un sens à leurs joies et à leurs peines, un regard bienveillance sur ce qu’ils vivent, une reconnaissance pour tout geste d’amitié, d’amour partagé. Oui, le Seigneur nous engage à multiplier les pains pour la foule des hommes par notre proximité avec les plus délaissés, ces pauvres que le Christ aime avec prédilection. Jésus ne nous veut pas bras croisés devant ces hommes et ces femmes qui souffrent et qui peinent. L’Église comme un hôpital de campagne, nous dit notre Pape, une Église à visage et cœur d’homme, qui sait prendre en compte les besoins de toute sorte des hommes et femmes de ce temps, une Église pour aujourd’hui et qui ne se réfugie pas dans le passé, mais prend en compte les données du présent pour préparer l’avenir.
Le présent, ce sont tous ces hommes et femmes qui cherchent un sens à leur vie, à leur existence. Ce sont tous ces jeunes en errance, ne sachant où se diriger et qui sont des proies faciles pour toute sorte de prédateurs qui leur montrent un chemin de facilité sans avenir. Ce sont ces personnes qui mettent tout leur espoir dans l’argent sans se soucier du bien de l’humanité. Savez-vous que bientôt à Rome va se tenir un synode des Évêques dont le thème sera les jeunes. J’ai eu la chance de rencontrer trois des jeunes Français qui sont allés à Rome préparer cette importante rencontre. Leur enthousiasme était communicatif. Je vous garantis qu’ils croyaient vraiment dans l’avenir de l’Église  et ils voudraient tellement que toute l’Église soit consciente du rôle qu’elle a à jouer dans cette société d’aujourd’hui et de demain. Je me disais en moi-même que toutes nos assemblées chrétiennes devraient entendre leur cri, leur enthousiasme, leur foi. Je vous le dis : il n’y a pas que des jeunes blasés. Oh non, certains sont de vrais missionnaires. Et ils savent que l’avenir est entre leurs mains, l’avenir de l’Église comme l’avenir du monde. Soutenons-les de notre prière. Encourageons-les : le monde leur appartient ; Nous, adultes aux cheveux blanchis, n’ayons pas honte de ce que nous avons vécu avec foi. Mais aujourd’hui encourageons les jeunes à s’engager pour que le bon pain de l’Évangile soit donné à notre monde.
Seigneur Jésus, tu es le pain de la vie et tu veux nous nourrir comme tu as nourri les foules. Aide-nous à partager notre pain, à donner à ceux qui ont faim. Aide-nous à leur transmettre l’espérance que tu as mise dans nos cœurs. Cette espérance  a soulevé les foules. Que les foules d’aujourd’hui en soient pénétrées et que tous les hommes sachent que le salut et l’amour sont pour eux aussi. Révèle ton amour à tous les hommes qui attendent toujours de découvrir le sens de leur vie. AMEN !

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