Dimanche 17 juin 2018 - 11° dimanche ordinaire (année B)

Messe au centre paroissial Espace Jean-Paul II, 25 rue du parc à  La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique : Catherine Fouqueray, Chantal Badinier


Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Nicole BOUDART

Intentions demandées :  

Daniel SAINMONT et les défunts de sa famille
Régine DAUTAIN et les défunts de sa famille

Prière universelle :

 en attente     

Homélie (Père Louis, MSC)

S’il y a un geste qui marque la confiance en l’avenir, c’est bien celui du semeur. Il confie une petite graine à la terre et il fait confiance. Il faut des semaines, des mois, des années pour que cette petite graine donne ce qu’elle contient en germe dès le premier jour. Merveille de la nature ! Merveille de la création que nous sommes invités de plus en plus à admirer, à protéger, à aimer. Relisons l’encyclique du Pape François et ses premiers mots tirés de la prière de St François : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits et fleurs colorées et l’herbe ». Oui, cette terre est un don que nous avons reçu en héritage et que nous devons protéger contre toutes les agressions de l’homme.
Il est du Royaume de Dieu comme d’un homme qui jette en terre sa semence… Eh oui, le Seigneur a confié au cœur des apôtres de tous les temps ce Royaume à faire grandir, à faire s’épanouir. Aujourd’hui comme hier nous sommes envoyés pour ensemencer le monde, pour que ce monde soit soulevé par le levain de l’Évangile. Mais cela suppose la force de la foi, la patience du semeur, la confiance en la force de cette graine de l’Évangile que nous mettons au cœur du monde.
Cela suppose la force de la foi car nous faisons confiance, nous donnons notre confiance au Seigneur. Notre expérience de croyants nous pousse à  ne pas garder pour nous tous seuls, cette foi que nous avons reçue gratuitement. Elle nous brûle le cœur pour que nous puissions la partager. Nous avons tellement envie que d’autres puissent connaître la même joie que nous. Ne nous disent-ils pas parfois : « quelle chance vous avez de croire ! » Nous ne pouvons pas garder cela pour nous tout seuls, mais nous devons la travailler cette foi, l’approfondir par la Parole de Dieu, la réception des sacrements, la charité réelle et effective.
Cela suppose aussi la patience du semeur. Rien ne sert de tirer sur la plante qui pousse pour qu’elle grandisse plus vite. Il faut une lente germination, puis une lente croissance avant qu’une récolte soit possible. Et parfois la nature nous réserve des surprises. Le résultat final n’est pas conforme à ce que nous pensions. Oui, il faut de la patience comme la femme qui attend son enfant. Comment sera-t-il ? A qui ressemblera-t-il ? Que sera-t-il dans la vie ? Plein de surprises nous attendent quand nous savons contempler l’œuvre de Dieu dans le cœur des hommes.
Cela suppose qu’à longueur de vie nous approfondissions le sens du salut que nous avons reçu en Jésus-Christ. Nous ne pouvons nous contenter de ce que nous avons appris au catéchisme. C’était bien pour l’âge que nous avions, mais nous avons évolué depuis et notre foi doit, elle aussi, évoluer. Des questions nouvelles nous sont posées. De certaines nous n’avions rien entendu, mais elles sont là sous nos yeux. Elles nous titillent, nous interrogent et, espérons-le, elles nous font bouger dans notre réflexion, dans nos manières de voir, dans notre prière, dans notre charité fraternelle. Comment approfondissons-nous notre foi ? Nous laissons-nous interroger par les questions de celles et ceux qui nous côtoient ?
C’est, à mon avis, un des défis de notre synode. Il nous invite à entendre les paroles, les questions de nos contemporains, d’abord pour les connaître en vrai et non pas comme nous pensons qu’ils les formulent. Pour nous laisser interroger aussi dans notre propre foi : où en sommes-nous nous-mêmes de cette foi reçue dans notre jeunesse ? A-t-elle changé ? A-t-elle évolué ? Et mon regard sur le monde, lui, a-t-il évolué ? Est-il devenu plus charitable, plus miséricordieux, plus en phase avec les béatitudes ? Comment aujourd’hui habitons-nous cette terre ? Et comment l’ensemençons-nous de la vie du Royaume ?
Seigneur, toi qui as créé la nature et l’homme pour qu’en harmonie ils puissent grandir, fais que notre cœur soit ouvert à la vie que tu manifestes toujours en nous et autour de nous. Fais de nous des bons serviteurs de cette vie qui ne demande qu’à s’épanouir dans le monde. Rends-nous attentifs à tous les germes de vie et permets que notre vie soit féconde pour le salut du monde. Fais croître en nous le désir de transformer, de faire grandir la grâce que tu as mise en nous au  baptême.

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