Dimanche 21 janvier 2018 - 3° ordinaire (année B)

Messe au centre paroissial Espace Jean-Paul II, 25 rue du parc à  La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique : Luc Veillon, Chantal Badinier
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  


Prière universelle :

Pour ceux qui sont engagés dans le dialogue œcuménique, pour que les chrétiens de toutes confessions se sentent concernés par l'unité de l’Église, prions le Seigneur.

Pour que la prière du Notre Père unisse les chrétiens des différentes confessions et les rassemble comme des frères dans une même foi, prions le Seigneur

Pour l'église d'Occident, pour les églises d'Orient et en particulier les communautés persécutées, pour les chrétiens et autres minorités religieuses en, Asie, nous te prions.

Pour que nos communautés chrétiennes vivent d'amour mutuel et portent le souci missionnaire, nous te prions.

Homélie (P. Louis Raymond) :

L’appel des apôtres et leur réponse spontanée m’étonnent toujours. Depuis des années maintenant j’accompagne des personnes qui ont entendu un appel et qui veulent bien répondre. Je me méfie toujours des réponses très rapides. « J’entends l’Esprit Saint qui m’appelle. Il me dit que c’est cela la voie que je dois prendre ! » Oui, d’accord, commençons par nous asseoir. Tu veux un café, çà nous permettra de parler et de voir de quoi il s’agit. Et la discussion s’engage et elle peut durer longtemps, des semaines, des mois, des années…
Dans l’Evangile tout va beaucoup plus vite, mais je ne suis pas sûr que tout se soit passé ainsi. On n’abandonne pas tout et tout d’un coup, comme çà. Le Seigneur ne nous donne pas un ordre. Il nous adresse un appel et il nous donne le temps du discernement. Cela ne veut pas dire que le Seigneur ne nous presse pas un peu. Son regard s’est porté sur nous et il peut devenir insistant. A nous de prendre les dispositions pour pouvoir répondre en toute quiétude. Lorsqu’un tel appel nous est lancé, il nous faut prendre les moyens humains de répondre. Serons-nous capables de répondre. A quels renoncements, le Seigneur nous appelle-t-il ? A quelle vie de bonheur nous convie-t-il ? Les apôtres, comme tous les hommes de la terre avaient leurs projets, leurs attaches familiales, leurs amis, leurs habitudes aussi. On ne peut faire fi de la vie de celles et ceux qui sont appelés, car l’appel du Seigneur se situe justement au cœur d’une vie humaine. Aux pêcheurs du Lac, le Christ sublime leur vocation humaine : de pêcheurs de poissons, ils deviendront pêcheurs d’hommes. C’est bien au cœur de leur vocation d’homme, que le Christ vient les appeler.
Et nous, chrétiens, le Seigneur vient aujourd’hui nous faire signe là où nous sommes, dans nos familles, dans nos lieux de travail, dans les réalités humaines qui sont les nôtres, dans la communauté ecclésiale telle qu’elle est. C’est là qu’est notre lieu de sanctification et de mission. Sanctification car nous sommes tous invités à être saints, à partager la sainteté du Seigneur et cette sainteté elle nous est donnée par lui. C’est un don qui nous est fait pour que nous puissions nous conformer à lui, pour pouvoir faire sa volonté à lui. Par le baptême nous avons cette proximité du Seigneur qui fait de nous des saints, partageant la sainteté de son Père. Ne nous évadons pas de notre vie d’homme et de femme, mais vivons la sainteté de Dieu au cœur de cette vie.
Notre vie, lieu de notre sainteté, est aussi le lieu de notre mission. Notre première mission va vers nos proches, celles et ceux qui sont tout près de nous, parents, enfants, épouses, époux. Notre famille est la petite communauté ecclésiale de base et nous avons tous une mission à y remplir. Notre milieu de vie est aussi notre lieu de mission : lieu de travail, lieu de loisirs, lieux associatifs sont des lieux de mission. Les femmes et les hommes que nous y côtoyons attendent, sans le savoir peut-être, quelque chose de fort de notre part, cet amour qui est témoignage de l’Amour du Père. Notre regard sur l’autre, notre attention aux plus faibles, aux plus éloignés marque notre présence de baptisés en Christ, de personnes éclairées par son amour et son espérance.
Et puis cette mission va vers ce que le Pape appelle les périphéries existentielles. Le chrétien ne peut rester seulement avec ses frères, ceux qui pensent comme lui. Tout de suite, le Seigneur l’appelle à aller dehors, vers celles et ceux qui attendent une Bonne Nouvelle ou qui vivent la Bonne Nouvelle différemment. Nous sommes dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Soyons déjà dans l’unité entre nous. Bien sûr, nous sommes différents les uns et les autres. Bien sûr, nous ne nous exprimons pas de la même façon. Mais celui qui nous unit est plus grand que nous. C’est Jésus, le Christ, le Sauveur du genre humain. C’est lui notre unité ; c’est lui qui est notre centre. C’est lui qui nous appelle tous à annoncer l’amour et l’espérance.
Paul nous dit que le temps est limité. Nous le savons bien, mais en même temps parfois nous vivons comme si nous avions tout notre temps. Le seigneur nous presse et nous redit que la mission est urgente. Faisons tout pour que la Bonne Nouvelle soit annoncée là où nous sommes et là où nous passons.
Seigneur Jésus c’est toi qui nous appelles, mais c’est à nous de répondre à ton appel. Donne-nous le courage d’aller au bout de nos possibilités pour dire ta Bonne Nouvelle à nos frères et sœurs, pour leur dire qu’ils sont aimés de Dieu, et que Dieu veut leur bonheur. Qu’autour de ta personne, de ton eucharistie nous réalisions l’unité à laquelle tu nous convies et que nous nous portions les uns les autres dans la prière. AMEN ! 

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