Dimanche 22 août 2021 - 21eme dimanche ordinaire (année B)

Ce WE, 21 et 22 août

  • samedi : messe à 18h30 à Saint Ay (église)
  • dimanche : messe à 9h30 à La Chapelle Saint Mesmin (église)
  • dimanche : messe à 10h30 à Saint Jean de la Ruelle (église St Jean-Dominique)
  • dimanche : messe à 11h à Ingré  (église)

Participation au fonctionnement de notre Eglise

Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

Accès au lectures du jour

Obsèques : 

 Guy GUNEAU

Bernard SEBAL (20 août)

Intentions :

 

Prière universelle :

 

Homélie du père Louis 

Nous avons vécu un évènement qui nous a tous remués: le P. Olivier MARRE a été assassiné par celui qu'il hébergeait. La vie de cet homme était très "lourde". Il avait vécu cette horreur du génocide dans son pays d'origine, le RWANDA. Il se réclamait de la religion chrétienne et avait servi à la cathédrale de Nantes. Il avait fini par l'incendier. Pourquoi? Nul ne le sait! Mis en prison, il avait purgé sa peine. Manifestement son état psychique était détérioré. Tout cela, le P. Olivier le savait, mais fidèle à sa vocation d'accueil et de fraternité, il l'a accuelli dans sa communauté. Il a été victime de sa charité et il en est mort. Pourquoi? Parce que son engagement était total: il avait choisi le chemin du Christ et il est allé jusqu'au bout. Folie, dirent certains! Manque de prudence, diront d'autres! Pourtant le P. Olivier avait pris toutes les précautions utiles. Mais voilà, la charité ne se fait jamais sans risque.
Voilà ce que peut vivre un  homme, un chrétien, un religieux, un prêtre qui a pris au sérieux l'engagement qui a fait de lui le disciple-missionnaire qu'il est devenu par la grâce de Dieu. Comme le Christ, il a donné sa vie et personnellement je suis fier de cet homme que je ne connaissais pas, mais qui redonne à toute l'Eglise ce courage du témoignage de la charité comme le Christ. L'Eglise a été suffisamment critiquée, parfois à juste titre, pour tous ces hommes qui n'ont pas pu tenir leur promesse jusqu'au bout et ont été objets de scandales. Le P. Olivier nous rend le sens de l'engagement chrétien. Et cette belle figure de chrétien donne un bel éclairage de la Parole de Dieu entendue en ce jour. Dans la première lecture, Josué demande au peuple d'Israël de choisir entre les dieux païens et le Dieu qui les a fait sortir d'Egypte, le Dieu qui les a libérés du joug des Egyptiens. Et l'Evangile nous met devant cette même perspective. Jésus s'est défini lui-même comme le pain de vie et il demande une fidélité de tous les jours: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur et tu aimeras ton prochain comme toi-même!" Si j'accepte l'appel que le Seigneur m'adresse au bapême, c'est toute ma vie qui est alors engagé dans cette fidélité de tous les instants. Je ne me satsifais pas de quelques gestes rituels, de quelques moments de contemplation. Tous mes instants sont appelés à être témoignage. Et cela jusqu'au bout de la vie, comme le Christ.
Chrétiens, nous avons à faire des choix. Notre vie n'est pas le long fleuve tranquille où nous pouvons nous laisser aller au fil de l'eau. Nos choix, nous les faisons dans la vie de tous les jours. Ils sont de tous les instants. Nos choix nous conduisent à donner à Dieu, au Christ la part qui lui revient, à prendre le temps du dialogue avec lui dans la méditation et la prière, dans la formation et l'information, dans le partage avec d'autres et la célébration de la vie du Christ en église. Oui, le dimanche matin, nous avons le choix d'aller courir en bord de Loire ou d'aller rejoindre la communauté des croyants pour célébrer ensemble Jésus-Christ et faire Eglise. Dans la vie courante, au travail et en société, nous avons le choix entre une vie tranquille, "pépère" et le partage avec d'autres, dans une oeuvre de partage et de fraternité, nous avons le choix entre "crier avec les loups" et construire un monde plus fraternel.  En famille nous avons le choix de faire ensemble et ainsi construire cette petite cellule où il fait bon vivre et qui sera susceptible de nous envoyer vers les autres. Et bien d'autres choses. Nous avons toujours le CHOIX, quoiqu'on en dise!
Alors, la Parole de Dieu, le visage du Christ, le témoignage des martyrs de la charité, on les prend au sérieux? A nous de voir. En tout cas le Christ nous redit qu'il est le pain de la vie et non pas de la mort! Forts de sa Parole, à nous de choisir! AMEN! 

Homélie du Père Jacques

L’été est propice aux rencontres familiales ou amicales. Cette année, j’ai été frappé d’entendre souvent parler de couples qui se séparent, divorcent, se reforment, comme si cela était banal. On parlait moins de ces couples âgés,  appuyés l’un sur l’autre, marchant au pas du plus lent, sur la digue au bord de la plage,  ou des parents avec un enfant handicapé, ou ces grands-parents suivant les détours hésitants du petit dernier.

Qui est soumis à l’autre, comme dirait St Paul ? Encore un passage de la bible à supprimer, pensent certains, tant ce mot est insupportable, surtout appliqué aux relations conjugales. Et pourtant des mariés le choisissent encore à notre époque. Alors, que veut dire St Paul ?

 

Frères, i.e. vous tous les baptisés, soyez soumis les uns aux autres. Propos subversifs déjà au 1er siècle, tant le maître est supérieur à ses esclaves, les parents à leurs enfants, le mari à sa femme. Paul invite à transformer ces relations de dépendance par des vraies relations de fraternité, dans le Christ ; à la manière du Christ, pour qui le plus grand est celui qui sert. Si supériorité il y a, elle ne réside pas dans l’être de la personne, mais dans son comportement. Ce qui transforme complètement notre regard. Considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes, dit St Paul.

 

Pour ne pas s’enfermer dans le mot soumettre, on pourrait le remplacer par écouter. Celui qui écoute l’autre soumet son intelligence à la parole de l’autre. Au lieu de lui couper la parole en disant ; Ah oui, c’est comme moi, il se laisse habiter par sa parole. Cela s’éduque et cela se travaille. Ecoutez-vous les uns les autres, comme le Christ, soumis au Père, est lui-même à l’écoute du Père, que ce soit dans le silence d’un cœur à cœur ou la méditation des Ecritures.

 

Ne serait-ce pas une bonne résolution pour la rentrée ?

Je décide d’écouter avant de parler, je fais le vide de mes a-priori pour entendre ce qu’il y a de vrai, de bon, de beau, peut-être de souffrance dans l’autre.

Je décide d’écouter Jésus, patiemment chaque jour, pour entendre sans a-priori ce qu’il veut me faire comprendre. Et j’agis en conséquence.

Il n’est peut-être pas trop tard, avant la rentrée, de faire une pause et se demander : quelle est la qualité de mon écoute, de notre dialogue, comment mieux faire ?

Décider d’écouter à la manière du Christ, c’est également répondre à sa question : Voulez-vous me quitter vous aussi ? Non Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle. Mais donne-nous ton Esprit, pour mieux t’écouter, au cœur de nos préoccupations et responsabilités, et construire avec toi ton Royaume.

 

 

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