Dimanche 12 juillet 2020 - 15° dimanche ordinaire (année A)

Cette semaine, les messes du secteur Ouest Orléans ont lieu :

 La capacité de l'église est limitée à 78 places. Si vous n'avez pas trouvé de place dans notre église, deux autres célébrations ont lieu dans le secteur :
  • A 10h30 : Saint Dominique, rue Félix Maulien, 45140 Saint Jean de La Ruelle
  • A 11h :  Saint Loup, place de la mairie, 45140 Ingré
  • samedi 11 juillet18h30 à Ormes
 Le confinement ne vous permet plus de participer à la vie de l'église ? La quête et le denier du culte sont désormais accessibles de chez vous !

Accès au lectures du jour

Obsèques : 


Intentions :


Prière universelle :

 

Homélie du Père Louis, MSC

Nous ne sommes pas au temps des semailles, mais plutôt des moissons en ce 12 juillet. Pourtant il a bien fallu qu’à un moment propice le grain ait été semé pour que ces épis sortent de terre et donnent du fruit. Aujourd’hui on va évaluer la production : tant de quintaux à l’hectare. Nous sommes bien loin du « geste auguste du semeur » tel que les peintres nous le faisaient découvrir. Les lourdes machines ensemencent des hectares et d’autres lourdes machines vont tourner nuit et jour pour récolter le grain. Tant mieux si ce travail peut nourrir correctement les habitants de notre terre. Car ce travail de la terre est fait pour cela : faire vivre l’humanité.
Mais il restera toujours le mystère de ce grain tombé en terre qui meurt pour donner du fruit. Ce mystère que le Christ prend à son compte. Il se compare à ce grain de rien du tout qui va être enfoui dans la terre, qui va y mourir et qui donnera la vie. Quelle belle image. Le Christ se laisse enterrer, mettre au tombeau pour pouvoir donner la vie. L’image de la Pâque est là, c’est l’image de notre salut. Et la vie du Christ va germer lentement, mais sûrement dans le cœur de l’homme pour s’épanouir en fruits abondants.
L’Evangile d’aujourd’hui montre tous les obstacles qui sont bien présents dans ces semailles. La terre est-elle assez meuble pour la recevoir ? Le soleil n’est-il pas trop ardent qui peut brûler les jeunes pousses ? Le sol pierreux trop sec sera t’il accueillant pour ce grain de blé et permettra t’il une germination et une croissance harmonieuses ? Tout cela, nous le constatons dans la nature et au moment où nous nous interrogeons sur le sort que l’on réserve à cette nature, il est très important de nous poser des questions. Qu’est-ce qui est bon pour l’homme, pour la nature dans ce que nous faisons ? Il est temps de relire sérieusement la Lettre du Pape « Laudato si », pour une écologie intégrale où l’homme est au centre.
Dans nos cœurs, il y a tour à tour tous les terrains que la parabole du semeur décrit. Tour à tour nous sommes le sol pierreux, superficiel, qui n’a aucune profondeur et qui ne donne aucune chance à la Parole de germer. Tour à tour nous sommes « le sol envahi d’épines » de tout genre et nous nous laissons submerger par tous les à-côtés de la vie. Tour à tour nous sommes « bonne terre » parce que nous avons laissé au Seigneur le soin d’ameublir notre cœur, de le renouveler. Oui, nous sommes ainsi faits. En nous il y a tout ce qu’il faut pour qu’une belle levée de la Parole de Dieu puisse se faire. Mais il y a aussi tant d’obstacles à franchir, tant de défis à relever.
Le premier défi à relever est déjà de reconnaitre le Semeur, le Christ. Le Christ est-il vraiment pour nous cette personne qui nous fait vivre, qui nous met en communion avec son Père ? Est-il vraiment notre Sauveur ? Est-il vraiment le Fils de Dieu venu en ce monde ? Le reconnaître est essentiel dans ma vie de baptisé. C’est lui qui vient semer la Parole. A t-il la première place dans ma vie ? Est-ce que je prends le temps de le découvrir toujours davantage : temps de prière, temps de lecture, d’approfondissement de la Parole de Dieu, temps de célébration ?
Ensuite il me faut découvrir que Dieu en Jésus-Christ se laisse reconnaître partout dans ma vie, dans celles et ceux que je rencontre, proches ou lointains, dans l’Eglise que je contribue à bâtir, dans les associations où je milite, dans le travail que j’accomplis. Jésus-Christ continue à semer son amour par mon action et ma présence. Il me faut reconnaître dans l’autre, le petit, le délaissé, sa Parole de vie en action et me laisser évangéliser par lui. Il me faut laisser de côté ma suffisance pour croire que Jésus s’est révélé à ceux qui se reconnaissent petits et faibles.
Je reprends l’antienne du psaume 64 : « Tu visites la terre et tu l’abreuves, Seigneur, tu bénis les semailles."  Seigneur, que ta Parole éclaire notre vie !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dimanche 17 octobre 2021 - 29eme dimanche ordinaire (année B)