Dimanche 9 février 2019 - 5° dimanche ordinaire (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

• La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Luc Veillon, Chantal Badinier, Irène Lebras)
• Saint Ay10h30 (équipe liturgique : paroisse)

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Mme Josette RUSZKOWSKI

Intentions demandées :  

Mme Monique VEILLON pour les dix ans de son décès
Mr Claude MAILLIU et sa famille

Prière universelle :

Ta Parole de vie est confiée à l’Église.
Pour que les ministres ordonnés, François, ses frères évêques, les prêtres et les diacres, soient d'humbles serviteurs de la parole du Christ, sans volonté de séduire ou de dominer, Seigneur, nous te prions.

Ta puissance qui nous sauve est elle de l'amour.
Pour que les chefs d'état maintiennent ou rétablissent le dialogue entre eux, malgré les luttes commerciales, les oppositions politiques, les revendications territoriales, Seigneur, nous te prions.

Ta lumière brille dans les nuits de solitude et de souffrance.
Pour qu'elle apaise et console les malades, et tout spécialement pour ceux de notre communauté, Seigneur, nous te prions.

Ta parole est source de bonheur, de vraie joie. Pour que notre vie soit un témoignage qui entraîne Myriam et Orlane sur les pas du Christ, Seigneur, nous te prions.

Homélie du Père Louis Raymond 

A La Chapelle Saint Mesmin, en ce moment, Myriam et Orlane font une démarche vers le baptême. Cette démarche est importante pour elles, bien sûr. Mais elle l’est aussi pour nous qui avons été plongé dans l’eau du baptême il y a bien longtemps. Nous avons besoin les uns et les autres de nous replonger dans cette eau de la vie, dans ce sacrement du baptême, dans les sacrements que nous avons reçus. Alors c’est ensemble que nous recevons cette Parole de Dieu qui nous invite à être le sel de la terre et la lumière du monde. J’aime à revoir la vie de chaque chrétien avec l’éclairage de ces deux mots. Etre sel, donner du goût à la vie de l’homme, lui faire prendre conscience que cette vie n’est pas seulement pour lui, mais qu’à longueur de temps, elle peut donner du goût à la vie de tout homme. Le sel, c’est quelque chose qui pénètre dans la nourriture. On ne le voit pas. Il se dissout. Mais lorsqu’il est absent, le mets est fade. Lorsque le chrétien n’a plus de saveur, la vie du monde est fade. Lorsque le baptisé a oublié son baptême, cette plongée dans l’amour du Christ, sa vie n’a plus de saveur, plus de ressort non plus. Le sel dont nous parlons aujourd’hui c’est l’amour qui donne à toute vie, davantage de goût.
La lumière, nous le savons bien, nous accompagne tout au long de la vie. C’est la lumière du matin de Pâques, c’est le Christ Lumière du Monde que nous recevons au baptême et que nous devons porter au bout de l’univers. Nul n’a le droit de la garder pour lui tout seul. Il nous faut la partager ; C’est ainsi que nous devenons missionnaires, disciples du Christ Lumière des nations et missionnaires envoyés au monde entier.
Ces versets de l’Evangile se situent tout de suite après les béatitudes. Ayant reçu ce programme de vie que sont les béatitudes, nous sommes appelés à les porter pour qu’elles soient sel et lumière pour la terre entière. Tous, nous sommes invités à vivre comme des témoins de cette lumière. La lumière du Christ ne se met pas sous le lit, nous dit l’Evangile, mais en pleine lumière pour qu’elle illumine et donne du goût à la vie de tout homme. Voilà la mission que doit vivre tout baptisé en Christ.
Le Concile Vatican II a baptisé un de ses décrets très important, « Lumen Gentium », Lumière des nations. L’Eglise se doit d’être lumière pour les nations. Et il est vrai qu’elle essaie de propager la lumière du Christ sur le monde entier. C’est tout le sens de la Mission Universelle de l’Eglise. Une des phrases du concile qui nous interroge et nous pousse en avant, c’est bien celle-ci : « L’Eglise est missionnaire ou elle n’est pas ! » Nous ne pouvons nous contenter d’être bien ensemble, ce qui est déjà beaucoup pourtant. Il nous faut toujours avoir le souci de celles et ceux qui sont au loin. Le Pape parle des périphéries existentielles. Et l’Eglise n’a cessé d’appeler les nations à être à leur tour missionnaires. Ne sont-ils pas les témoins de cette mission universelle ces prêtres, ces chrétiens venus d’ailleurs ? C’est une joie pour nous que de les accueillir et de recevoir d’eux la Parole de Dieu murie sous d’autres cieux.
Dimanche dernier les consacrés se sont réunis à Saint Jean Bosco, à l’Argonne. Un accueil chaleureux, coloré, joyeux qui nous a tous regonflés. Dans la diversité des charismes religieux, dans la diversité des peuples, nous avons pu célébrer un même Seigneur, entendre une même Parole. Et chacun s’est senti chez lui avec tous les autres. Il faut que notre Eglise montre une vraie diversité et qu’elle se retrouve dans une vraie unité. Il faut que la maison commune de l’Eglise s’ouvre à tous. Elle est Lumière des Nations et les chrétiens sont invités à devenir sel pour cette terre.
Nous pouvons remercier les catéchumènes qui, comme Myriam et Orlane, viennent donner un coup de jeune à notre Eglise. Nous sommes tellement heureux de les accueillir. Nous pouvons leur dire de ne pas avoir peur de venir avec leur originalité, avec leur jeunesse dans la foi. Et nous tous, nous pouvons nous laisser remuer au plus profond de nous-mêmes pour que la lumière de la foi éclaire le monde et le sel de notre vie donne du goût à la vie du monde. Que notre participation à ce monde ne soit pas fade. Mais qu’en nous voyant l’on puisse dire : « voyez comme ils s’aiment ! »
Seigneur Jésus, tu es la Lumière du monde et tu donnes goût à toute vie. Fais de nous tes témoins. Fais de nous des disciples-missionnaires. Que ton amour transparaisse dans notre vie, dans notre manière d’être, dans nos rencontres humaines, dans notre action en ce  monde. Saint Paul nous affirme être le témoin de Jésus, Seigneur, crucifié. Donne-nous, Seigneur, la force de vivre ce message radical comme Paul l’a annoncé et vécu, lui qui se disait le dernier des Apôtres. AMEN !