Dimanche 18 août 2019 - 20eme dimanche ordinaire (année C)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Adelaïde Dowkiw, Luc Veillon, Sylvie Bargain)
Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Mme Maria FERNANDES

Intentions demandées :  

aucune

Prière universelle :

Jésus est venu apporter un feu sur terre.
Pour une Église et un monde où  la flamme de l'Esprit Saint suscite partout, renouveau, paix, joie et solidarité, Seigneur nous te prions.

Pour l’Église abîmée par ses divisions internes, et blessée par les comportements de ceux qui ont trahi leurs engagements et l’Évangile, Seigneur nous te prions.

Pour les familles déchirées. Que par l'amour reçu et vécu dans la prière, elles conduisent leurs membres à un véritable apaisement, Seigneur nous te prions

Pour notre communauté, que l'Esprit Saint lui permette de s'ouvrir à tous et de se renouveler, en mettant en œuvre les décisions du synode.
Seigneur, nous te prions.

Homélie de Louis Raymond (MSC)

Voilà encore un de ces textes de l’Évangile qui nous semble tout-à-fait paradoxal. Jésus est le Prince de la Paix et voilà qu’il parle de violence. Décidément rien n’est tout-à-fait ordinaire sous le ciel avec jésus. La paix qu’il est venue apporter n’est pas la paix des cimetières. Elle est la paix qui se construit en plein vent, avec les soubresauts que connaissent tous les hommes dans leur vie concrète. La paix, elle se gagne. Elle n’est pas gagnée d’avance. Ce n’est pas le long fleuve tranquille que nous souhaitons tous.
Jésus, Prince de la Paix, fait l’expérience de la dureté de la vie jusqu’à donner sa vie de façon tout-à-fait tragique. Lui qui passe en faisant le bien est en butte à la jalousie, à la haine des hommes qu’il est pourtant venu sauver. Il ne leur fait que du bien, mais ils ne le comprennent pas. Ils sont emmurés dans leurs idées préconçues, dans leur fabrication de la vie à courte vue et ils le condamnent comme le dernier des scélérats. Oui, la paix ne va pas de soi, nous le savons bien. Regardons notre environnement, notre voisinage, nos familles même, sans parler des mésententes au niveau national ou international. Il en faut des palabres, des compromis pour arriver à des traités de paix qui ne sont jamais parfaits. Le Christ est venu renouveler le cœur de l’homme pécheur, mais n’empêche que le péché est toujours notre lot.
Le Christ n’est pas venu apporter la tranquillité, mais le feu dévorant de son amour. Cet amour nous pousse toujours à construire, à bâtir. Rien ne nous est donné sans effort, sans combat, sans que nous mouillions un peu la chemise. Lorsque nous voulons vivre quelque chose de beau, nous savons bien qu’il nous faut lutter, travailler dur pour l’obtenir. La condition de l’homme est celle-ci. Au début de la création, le Seigneur a dit à l’homme qu’il gagnerait sa vie à la sueur de son front. La paix que le Seigneur nous promet n’a rien de facile. Il faut la vouloir. Souvenons-nous de cela tout-à-l’heure lorsque nous nous tournerons vers nos voisins pour leur dire du fond du cœur : « La paix du Christ ! » Oui, nous voulons la construire cette paix du Christ dans un monde de compétition, de violence, de jugements hâtifs… Nous devons la demander au Seigneur, sûrs que nous sommes, de ne pas être capables de l’acquérir tout seuls.
Construire la paix c’est le challenge auquel nous sommes attelés, chacun à notre manière. Le feu de l’Amour nous a saisis, il nous anime. Alors n’ayons pas peur de nous y engager et aidons ceux et celles qui sont en première ligne. J’ai été heureux de recevoir la lettre de la Délégation Catholique pour la Coopération qui, chaque année, envoie des coopérants dans des lieux de mission. Et cette lettre m’a d’autant plus touché qu’elle était signée par Pierre VEILLON qui part pour une année au Cameroun dans le cadre de la coopération et qui est encore avec nous aujourd’hui. Son visage souriant nous engage tous à soutenir ces jeunes qui acceptent de donner du temps pour ces peuples. Il est bien de chez nous, Pierre, mais il part demain pour le petit séminaire de Kribi. Il demande que nous soutenions l’action de la DCC. Pourquoi ne le ferions-nous pas en participant même financièrement. Il dit que pour chaque coopérant il faut trouver 6000 €. Peut-être est-ce une manière pour nous de faire grandir la paix dans le monde et d’aider des jeunes à y participer ! On peut en parler. Ce serait une manière de partir en quelque sorte avec lui. Surtout si lui veut bien nous faire participer au long de l’année à son expérience missionnaire.
Des témoignages, on en reçoit tous. Je lisais ce mercredi matin dans la Croix, le témoignage d’une ancienne ministre, Georgina DUFOIX, qui avait été accusé de tout à l’occasion du scandale du sang contaminé. Cette femme, protestante, dit combien la foi l’a aidée à surmonter tout cela. Dans son désarroi, elle était allée voir l’Évêque de Nîmes et celui-ci lui a parlé de l’Esprit-Saint. Cela a tout changé en elle et dans sa vie. Avec son mari, converti sur un lit d’hôpital, elle dit aujourd’hui la paix qui vit en elle. Et ce mercredi nous fêtions Maximilien Marie KOLBE. Comment ce franciscain a trouvé la paix de Dieu ? En donnant sa vie pour sauver la vie d’un père de famille… La paix, elle se gagne, mais jamais seul. L’Esprit-Saint est à l’œuvre pour cela dans nos cœurs, dans nos familles, dans nos  groupes humains, dans notre Église, dans notre monde.
Artisans de paix, Seigneur, nous désirons l’être. Aide-nous à le devenir avec toi et avec tous ceux qui construisent la paix dans le monde. Fais-nous rejoindre celles et ceux qui, dans les associations et autres organismes, font avancer la paix. Donne-nous ton Esprit-Saint qui, seul, peut nous conduire à créer une paix durable et solide. Fais de notre communauté un havre de paix pour celles et ceux qui souffrent et qui ont de la peine, toi le Ressuscité, toi le Prince de la Paix.

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