Dimanche 30 juin 2019 - 13+ dimanche ordinaire (année C)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin, 10h30 (équipe liturgique : Catherine Fouqueray)
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Homélie de Louis Raymond (MSC)

Quelqu’un a frappé à notre porte tout-à-l’heure et nous l’avons accueilli. Il s’appelle Ferrand. A travers mes propos ce matin, essayez de découvrir ce que cela veut dire pour nous, communauté qui l’accueillons.
Oui, je veux bien,  mais… Qui n’a pas déjà dit cela lorsqu’on lui a demandé de prendre en charge une responsabilité, de changer d’orientation et de choix de vie. Même à Jésus on peut faire des objections. Tous ceux qui sont appelés dans l’Evangile d’aujourd’hui ont des objections à faire : ce n’est pas le moment, je n’ai pas encore dit au revoir à ma famille, je dois enterrer mon vieux père… Et puis il y a celui qui est tout feu tout flamme : « Je te suivrai partout où tu iras. » chez qui Jésus semble calmer l’ardeur : Tu sais, le Fils de l’homme n’a pas de pierre où reposer sa tête… Autrement dit : « es-tu d’accord de te dépouiller de tout pour me suivre ? »
Moi, je me reconnais à peu près dans chacune des personnes. Oh certes j’ai promis fidélité à Jésus depuis déjà une soixantaine d’années, mais combien de fois n’ai-je pas repris mes billes aux moments décisifs !  Je ne suis pas très fier de moi parfois ! En ce moment, pour notre Secteur Paroissial, il y a des changements qui impactent l’avenir et nous savons bien que cela ne se fera pas sans le concours de tous. Notre synode doit se mettre en œuvre avec les moyens qui sont les nôtres aujourd’hui. Nous rêvons d’un passé où nous étions plus nombreux, plus jeunes, plus dynamiques. Certains vont jusqu’à dire : que c’était bien quand le prêtre était vraiment le patron dans sa paroisse ! Nous n’avions qu’à obéir. C’était confortable. Il faisait à peu près tout : baptêmes, mariages, enterrements, catéchisme…
Oui, aujourd’hui l’Eglise a besoin de tous, de nous prêtres peu nombreux, la plupart vieillissants et quelques jeunes à qui on demande trop, de vous laïcs, de vous les paroissiens. Nous avons tous besoin les uns des autres. Cela nous rend très solidaires de cette humanité dont nous faisons partie. Nous devons vivre notre vie de chrétiens ouverts à tous les hommes et femmes de ce temps. Ils attendent de nous, parfois sans le savoir, de découvrir cet amour qui nous anime, cet amour que JC, le Sauveur nous a révélé. Pourquoi garderions-nous pour nous le trésor qui nous fait vivre. Les coffres-forts, ce n’est pas pour nous, les disciples de Jésus le Christ. Notre vie d’amour est grande ouverte au souffle de l’Esprit.
Oui, mais comment allons-nous faire pour faire vivre les belles orientations du Synode ? Il ne faut pas que ce soit des vœux pieux. Il faut que cela entre dans nos pratiques. Par exemple comment allons-nous partir rejoindre les familles et les personnes qui arrivent dans nos quartiers ? Allons-nous  nous contenter qu’ils viennent eux-mêmes nous rejoindre ? Et, s’ils viennent, comment seront-ils accueillis et par qui ? On le voit bien, il suffit que quelqu’un soit empêché momentanément, il est difficile de trouver quelqu’un qui prenne la relève même pour un temps. Et pourtant, quand les choses sont bien faîtes, quand plusieurs s’y sont mis, l’accueil et les actes posés sont beaux. Je pense aux 5 baptêmes du samedi 22 ici dans cette église. Trois familles très différentes par la culture, l’origine, sans doute les motivations. Qui a vraiment entrainé ces trois familles ? C’est la maman d’un des enfants, maman non baptisée, mais pour qui le baptême de son fils Léandre avait vraiment du sens. Et les autres parents ont bien participé, les uns en proposant de faire le livret pour tous, les autres en fleurissant l’église et tous en faisant eux-mêmes une prière universelle qui sortait de l’ordinaire et des demandes de baptême qui avaient vraiment du sens. Bien sûr, il a fallu des personnes pour l’accueil, pour les rencontres, pour préparer l’église, pour faire chanter et pour célébrer. Je me disais en moi-même : « qu’est- ce que je ferais si j’étais seul avec tout ce monde ? L’homme-orchestre ? Très peu pour moi ! Je suis heureux de célébrer les sacrements, mais jamais seul !
Je comprends bien Elisée qui fait ses objections lorsqu’Elie lui demande de venir pour lui succéder. Elie le renvoie un peu vertement. Et lui retourne à son champ. J’aime moins qu’ils sacrifient ses bœufs, mais le signe est là : il donne au Seigneur tout ce qu’il a de plus précieux. Et voilà le prophète Elisée prêt à jouer le rôle du grand prophète que l’on sait.
Seigneur Jésus, toi qui nous as promis d’envoyer l’Esprit sur ceux qui te prient, envoie-ton Esprit sur notre communauté. Qu’elle soit ouverte et missionnaire, tournée vers l’avenir, vers le grand large. Qu’elle soit fraternelle, elle qui accueille aujourd’hui Ferrand. Qu’elle l’accompagne de sa prière, de son amitié de sa joie de vivre en toi, Jésus-Christ. AMEN !

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