lundi 24 décembre 2018 - LA CHAPELLE Veillée de Noël

Veillée de Noël et messe de la nuit à  La Chapelle  à l'église, 18h30

Equipe liturgique :Isabelle Bongibault, Nadine Merlin, Danièle Lelong, Anne-Sophie Costes, Marie-Agnès Tran, Luc Veillon
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Obsèques :  


Intentions demandées :  


Prière universelle :

Prions pour les nombreux fidèles accueillis ce soir dans nos églises. Que le Père nous inspire les paroles et les gestes qui conviennent pour que personne ne se sente exclu de nos assemblées


Prions pour le monde qui affronte des enjeux politiques, économiques, climatiques, afin que nos gouvernants, soutenus par tous les hommes de bonne volonté, osent prendre des décisions audacieuses et responsables qui apporteront au monde plus de justice et de paix.


Prions pour les parents qui attendent une naissance et pour les enfants, surtout les pauvres et les souffrants : qu'ils se sachent aimés de Dieu.


Prions pour les familles de notre communauté, pour celles qui vivent des événements heureux et celles qui sont dans la tristesse et les difficultés, afin que Noël soit pour elles source d'espérance.

Homélie du Père Louis (MSC)

Ah, dis donc, la crèche, ce n’était pas tellement le lieu douillet que l’on imagine ! Oh bien sûr il y avait Marie, Joseph et on y avait ajouté un âne, un bœuf, des moutons. Cà faisait plus vrai pour une étable et puis la chaleur animale faisait du bien au tout-petit. Mais vous vous rendez compte, tout-à-l’heure dans le conte on a pu y voir un tas de monde. Ils sont nés bien après, mais ils étaient déjà là. C’est vrai dans la crèche ici, on découvre même la Vierge de Lourdes. Ah non, je ne savais pas que tous ces gens-là étaient à la crèche. Pierre, Jacques, Philippe, Jean bien sûr et Paul… Tout cela n’est pas très historique, avouez-le !
Et pourtant c’est vrai, ils étaient déjà tous là à la crèche avec une multitude d’autres, parce que ce petit bout d’homme qui est là les porte déjà tous dans son cœur. Il montre déjà qu’il aime les petits et il est entouré de bergers, des gens peu considérés qui représentent tous les pauvres sur la terre. Les anges chantent pour lui car il fera toujours le pont entre le ciel et le terre. Des mages venus d’Orient vont lui apporter des présents pour bien montrer que toutes les nations ont une place à la crèche. Et les étoiles dans le ciel vont scintiller de mille feux pour dire que toute la création se réjouit de cette naissance. Dans le Cœur de Jésus, il y avait une place immense puisque tous les pauvres de la terre pouvaient s’y blottir. Oui, la crèche était une toute petite étable, mais le cœur de Dieu, lui, était sans mesure et il le sera toujours jusque sur la croix. La crèche, la croix, c’est le même mouvement d’un Dieu qui emmène tous les hommes dans son amour.
Car ce n’est pas autre chose que nous fêtons ce soir. C’est un immense  geste d’amour. Dieu nous aime au point d’envoyer son Fils prendre notre condition d’homme pour nous sauver du dedans de nous. Vous vous rendez compte de l’intimité qu’il crée aujourd’hui avec tous les hommes, de tous les temps. C’est pour cela qu’ils sont déjà tous là dans la crèche. Il n’y a pas que ces quelques bergers ou ces drôles de personnages que sont les mages. C’est le monde entier qui est là. Et il n’y a pas que quelques moutons et un bœuf ou un âne. Il y a la création entière. Et tout cela est sauvé par ce petit bout de bébé que nous avons porté dans la crèche tout-à-l’heure. Croyez-vous qu’il y ait plus grand cadeau qui puisse être fait ?
Mystère d’amour, Noël ! Heureusement nous ne l’avons pas oublié, même dans nos fêtes profanes, commerciales, mercantiles. Finalement ce soir nous voulons faire plaisir aux petits, bien sûr, mais aussi à tous ceux que nous aimons. Et nous pensons même à tous les isolés de la terre, tous ceux qui n’ont ni toit, ni table, ni un ami à qui dire : « Tu sais, je t’aime ! » N’oublions pas nos bonnes habitudes pour que Noël soit la fête de tous. Tous ces va-nu-pieds que nous sommes sont là, rassemblés dans la crèche et avec l’âne et le bœuf, réchauffent un peu le nouveau-né couché dans la paille. En veillant ce soir, nous réchauffons aussi tous ceux qui ont froid d’amour, de reconnaissance, de paix, de considération. Oui nos regards et notre cœur dépassent largement nos cercles familiaux, paroissiaux pour s’ouvrir sur le monde entier menacé par l’indifférence, le racisme sous toutes ses formes,
Seigneur, je te regarde. Tu dors bien dans cette paille qui est la couche de tous les gueux. Nous voulons t’offrir ce que nous avons de plus précieux, nos familles, nos amis, nos vies même. Transforme-les en un magnifique « Je t’aime ». Aujourd’hui tu prends ce chemin rocailleux qui nous mène au salut. Aide-nous à le prendre avec toi, avec tous les membres de ton Eglise, ceux d’aujourd’hui, ceux d’hier et ceux de demain. Avec les Anges nous rechanterons : « Gloria…………… »

Conte de Noël

Ephèse, chez Jean :

Narrateur : Nous sommes la veille de la fête de la nativité, à Ephèse. Marie et Jean se préparent à commémorer la naissance de Jésus.

[Marie assise recueillie (prière). Jean verse de l’eau dans gobelets. On frappe à la porte ; Pierre entre en habit de pèlerin]

Tous chantent – F236 Qui vient à notre porte c/1

Marie : Pierre, quel bonheur de te voir ce soir !:
Jean : Je te croyais à Jaffa, chez Simon le maroquinier ?
Pierre : J'y étais, mais il m'est arrivé une aventure incroyable ! J'ai rencontré un centurion romain, Corneille, qui a vu distinctement un ange de Dieu entrer chez lui et dire "Corneille...Dieu a prêté attention à tes prières et à l'aide que tu as apportée aux pauvres et il ne t'oublie pas. Maintenant donc, envoie des hommes à Jaffa pour en faire venir Simon Pierre" De mon côté, j'ai eu une vision qui me commandait d'accueillir tout homme et de ne considérer personne comme indigne de Dieu. C'est ainsi que je suis parti rencontrer Corneille [Actes 10, 3-28]
Jean : Cet homme a vu un ange de Dieu ? Marie, serait il possible que ce soit l'ange que tu as vu aussi ? Raconte nous ! »
Marie : Tout a commencé un soir, j'étais seule dans ma chambre dans la maison de mon père, à Nazareth. Avant de m’endormir, je récitais un psaume. Soudain une lumière envahit mon cœur mais aussi mes yeux, une présence, un ange, l’ange Gabriel m'a salué et s’est adressé à moi. Il m'a dit que le Seigneur m'accordait une grande faveur. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire. Alors il a ajouté que je serais bientôt enceinte d'un fils, que je nommerai Jésus. Il serait appelé Fils du Dieu très Haut, et roi comme son ancêtre David. Mais moi j'étais juste fiancée et toujours vierge : l'ange m'a dit que la toute puissance de Dieu me couvrirait comme une ombre. Et il a même ajouté que ma cousine Élisabeth, attendait elle aussi un enfant, car rien n'est impossible à Dieu.
Malgré ma crainte, j’ai dit oui.
[Marie jeune entre, elle s’assied, suivie de l’ange qui fait un grand salut]
Marie reprend : L’ange parti, j’ai ressenti comme une grande paix et une grande force : je sortais à peine de l'enfance, mais cette annonce et cette présence ont bouleversé ma vie, et celle de Joseph, mon fiancé. J'ai fait confiance à Dieu et Joseph m'a fait confiance. Il m’a accueillie dans sa maison, moi son épouse et Celui qui était déjà en moi. Je crois que lui aussi avait rencontré une grande lumière et était dans la paix
Tous chantent – V208 Voudrais-tu Marie c1/2

[Marie, Jean et Pierre sont assis. On frappe à la porte ; Philippe entre, en habit de pèlerin]
Marie : Philippe, quelle surprise et quelle joie de te revoir !
Jean : Je te croyais en Samarie, avec Simon le magicien ?
Philippe : J'y étais, mais il m'est arrivé une aventure incroyable : un ange m'a dit de partir au Sud, en direction de Gaza. Et sur le chemin, j'ai rencontré un eunuque éthiopien, chargé de veiller sur les trésors de la reine Candace. Il était venu à Jérusalem adorer Dieu. Il lisait le prophète Isaïe mais ne comprenait pas bien. Alors, nous avons lu ensemble, et, arrivés à une fontaine, il m'a demandé le baptême ; et je l'ai baptisé ! [Ac 8,26-39]
Jean : Tu l'as baptisé.. [temps de silence douloureux] Pierre, Philippe, mes frères, vous rappelez vous de Jean Le Baptiste ?
Pierre : Bien sûr, mais toi, Marie, tu le connaissais depuis son enfance, n'était il pas le fils de ta cousine ?
Marie : Oui, et je le connaissais bien avant ! Écoutez plutôt... J'avais quitté la maison de mon père pour rendre visite à ma cousine, Élisabeth. Elle était âgée mais allait enfanter par la grâce du Seigneur. J'allais l'aider. Quand je suis arrivée, à peine l'avais je saluée qu'elle s'est écriée ; « l'enfant qui est en moi a tressailli, Dieu t'a bénie plus que toutes les femmes. Bénie sois tu car tu es la mère de mon Seigneur. » A ce moment, j'ai compris l'immensité du cadeau que faisait Dieu au monde, et toute cette joie que je ressentais parce que Dieu faisait pour moi des merveilles ! Élisabeth a accouché d'un garçon, que Zacharie a appelé Jean. Vous saviez que c'est à ce moment là seulement qu'il a retrouvé la parole ? Et je suis rentré chez nous. J'ai revu Jean quand il était encore jeune : il était avec nous lors d'un voyage à Jérusalem. Mais ensuite, il est parti dans le désert, puis s'est mis à prêcher et baptiser dans le Jourdain. Hérode l'a arrêté et je ne l'ai plus jamais revu. Mais je crois qu'il a préparé la route du Seigneur.
[Marie jeune embrasse une fille plus âgée, manifestement enceinte. A côté, un garçon, Jean-Baptiste prend de l'eau entre ses mains, et crie « convertissez vous !]
Tous chantent – E63-42 Préparons le chemin du Seigneur

[Marie, Jean, Pierre et Philippe sont assis. On frappe à la porte ; Paul entre en habit de pèlerin]
Marie : Paul, quelle surprise et quelle joie de te revoir !
Jean : Paul, tu es fou ! Tout le monde te recherche ! Je te croyais à Damas ?
Paul : J'y étais, mais j'ai dû partir pour Jérusalem en catastrophe. Comme vous le savez, c'est une longue route, et je n'avais plus mon cheval. Mais j'étais fortifié par ma foi en Jésus. Seulement, quand je suis arrivé à Jérusalem, personne ne voulait m'accueillir, je me heurtais à des portes fermées, des sourires craintifs, on me chassait. Finalement c'est Barnabas, un disciple, qui m'a recueilli chez lui. Grâce à lui, j'ai pu me reposer et rencontrer les apôtres. [Ac 9, 26]
Jean : En cette saison, la route de Jérusalem est bien difficile.
Pierre : Tu as eu de la chance de rencontrer Barnabas, d'autant plus que la ville est bondée à cette époque.
Philippe : Marie, tu avais voyagé sur cette route, juste avant la naissance de Jésus ?
Marie : Je me souviens... Les romains étaient venus dans tous les villages, à Nazareth aussi. Ils exigeaient que chaque homme se fasse recenser dans son pays d'origine. Pour Joseph, de la lignée de David, c'était Bethléem. Le pauvre, il a bien essayé de négocier avec un décurion, mais il a failli prendre des coups. Il a compris qu'il valait mieux partir le plus vite possible, car je n'étais pas loin d'accoucher. Nous avions un petit âne, que nous avaient prêté des parents de Joseph. Je pouvais me reposer quand j'avais trop mal au dos. J'attendais avec impatience d'arriver à Bethléem. La traversée de Jérusalem avait été très difficile. Il y avait des soldats partout, pas seulement des romains, mais les gardes du roi Hérode, aussi, très nerveux. Il y avait cette étoile qui éclairait le ciel toute la nuit, les gens étaient excités, et Hérode craignait des émeutes, il avait peur d'être assassiné. Et moi, je ne rêvais plus qu'à une seule chose, trouver un lit pour m'étendre.
Mais quand nous sommes arrivés à Bethléem, toutes les auberges étaient prises ! C'était le recensement, vous comprenez. A croire que tous les juifs de Judée descendent de David ! C'est vrai qu'il a eu beaucoup de femmes, mais quand même... En tout cas, Joseph se demandait si nous ne devrions pas trouver un taillis ou une grotte pour nous abriter, quand un aubergiste, Bartabas je crois, nous a proposé une place dans son étable. Il y avait de la paille fraîche, et surtout un bon gros bœuf qui nous réchauffait. Je n'ai jamais eu de lit si confortable ! Et Jésus est né...
[Marie et Joseph sont dans une étable, avec un bœuf et un âne derrière]
Tous chantent – F256 La voici la nuit de Dieu

[Marie, Jean, Pierre, Philippe et Paul sont assis. On frappe à la porte ; Jacques entre en habit de pèlerin]
Marie : Jacques, quelle bonheur de te revoir ! Entre, et regarde qui est déjà là !
Jean : Jacques, mon frère, cela fait si longtemps !
Paul : Comment va Jérusalem, depuis notre passage avec Barnabas ?
Jacques : Couci couça. Les romains sont irrités au plus au point. Les zélotes les attaquent chaque nuit. Je ne sais pas si l'empereur le tolérera longtemps.
Pierre : Et ta prédication sur les non-juifs ?
Jacques : C'est extraordinaire. Depuis ton passage, Simon, et vos témoignages, Philippe,et toi Paul, je suis convaincu que Dieu a pris soin dès le début de ceux qui ne sont pas juifs, et que les prophètes s'accordent avec ce fait : ne disent ils pas « tous les autres humains chercheront le Seigneur, oui, toutes les nations que j'ai appelées à être miennes ». [Ac 15, 15-19]
Philippe : Marie, n'y avaient il pas des hommes d'autres nations, quand Jésus est né ?
Marie : Il y avait les bergers des environs. C'étaient des hommes rudes, qui vivaient dehors. On en avait un peu peur, mais, là, ils étaient tous bouleversés. Ils avaient entendu des trompettes, et la voix des anges entonner un gloria. Mais, tu as raison Philippe. Il y a eu aussi, un peu plus tard, trois mages, des savants qui avaient suivi cette étoile dont je vous parlais tout à l'heure. Le scribes d'Hérode les avaient convaincus qu'un roi allait naître à Bethléem. Ils venaient de si loin. Il y en avait un d'Afrique, plutôt jeune ; un de Syrie, avec une grande barbe blanche, et un d'Asie, avec des cheveux noirs et des habits de soie. Ils se sont mis à genoux devant l'enfant, et lui ont offerts leurs présents. C'était tellement bizarre : ils sortaient juste du palais du roi Hérode, et c'est aux pieds de ce bébé, dans une étable, qu'ils déposaient de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Et juste après, il y a eu une multitude de villageois, de paysans et de citadins, de tous les pays, qui venaient de tous les pays du monde. Il y avait même des solognots !
[Des enfants en habits solognots s'approchent de Marie et Joseph. Les rois mages viennent déposer leurs cadeaux]
Tous chantent – Noël des solognots



Intermède musical – Orgue

 

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