Dimanche 29 avril 2018 - 5° dimanche ordinaire (année B)

Messe au centre paroissial Espace Jean-Paul II, 25 rue du parc à  La Chapelle Saint Mesmin, 10h30
Equipe liturgique :Christine Rouzioux, Sylvie Bargain
Accès au lectures du jour

Ce dimanche 29 avril, nous prolongerons la journée par notre assemblée paroissiale.

Obsèques :  


Intentions demandées :  


Prière universelle :

« L’Eglise était dans la paix… Elle se construisait… Réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait »
Sur tous ceux qui perpétuent le mouvement de construction et qui font grandir l’Eglise d’aujourd’hui.
Sur ceux qui ont rejoint ou vont rejoindre l’équipe pastorale paroissiale
Sur ceux qui n’entendent pas les appels à se brancher sur la vraie Vigne, ô Seigneur, envoie ton Esprit !

« Saul, nouveau converti, cherchait à se joindre aux disciples, mais tous avaient peur de lui »
Dans nos assemblées chrétiennes, nous accueillons de nouveaux baptisés, des re-commençants…
Pour que chacun trouve sa place de disciples missionnaires dans nos communautés de croyants.
Sur eux, comme sur nous, ô Seigneur, envoie ton Esprit !

« Je suis la vigne et vous êtes les sarments »
Sur tous les chrétiens greffés sur le Christ ressuscité, sur tous ceux qui adhèrent à de solides valeurs humaines,
Sur tous ceux qui se sont attelés aux mêmes projets d’entr’aide mutuelle, de respect de la maison commune, ô Seigneur, envoie ton Esprit !

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. »
Sur tous ceux qui travaillent à demeurer dans le Christ, sur tous ceux qui croient à la valence de la méditation de l’intériorité, du silence, de la présence à eux-mêmes,
Et sur ceux qui vivent dans l’agitation continuelle, ô Seigneur, envoie ton Esprit !
 

Homélie (Père Louis, MSC)

Une vigne vigoureuse, des sarments pleins de sève, un vigneron qui émonde, taille, soigne… Voilà l’image que l’Église met devant nous aujourd’hui, en ce 5ème dimanche de Pâques. Nous savons que la sève c’est la grâce reçue en cette nuit merveilleuse de la Pâque. Le Christ fait couler dans les veines de sa vigne cette source de vie que nous avons tous reçue au baptême. Nous sommes greffés sur la Christ ressuscité et la sève de la vie baptismale coule en nous.
Voilà donc l’image de l’Église telle qu’elle nous est donnée aujourd’hui. Nous vivons une assemblée paroissiale. Ensemble nous voulons faire le point sur notre manière d’être en Eglise ici à la Chapelle Saint Mesmin. Lorsque j’ai lu cet Évangile, j’ai repensé immédiatement à la première Lettre Pastorale de notre Évêque, le P. Blaquart. Vous vous souvenez : « Enracinés en Christ et fraternels ». Voilà donc le rappel essentiel : une communauté chrétienne doit s’enraciner dans le Christ. Aujourd’hui avec le signe de la vigne, elle doit se greffer sur le Christ comme le sarment sur la vigne. Et elle se doit d’être fraternelle. Cette sève qui inonde la vigne, c’est l’amour.
Enracinée en Christ ou greffée sur le Christ, notre communauté chrétienne est alors signe de cet amour sauveur, cet amour du Christ ressuscité, au cœur de la société humaine. Découvrant toujours plus, toujours davantage le lien étroit qui nous lie au Christ, nous devenons ses disciples et ses missionnaires, des disciples-missionnaires. Comment notre communauté vit-elle ce lien avec le Christ ? Quel approfondissement de sa Parole vit-elle ? Prend-elle le temps de la méditation, de la contemplation du Christ dans sa Parole ? Les gestes sauveurs du Christ prennent-ils sens pour nous et deviennent-ils nos propres gestes de chrétiens, disciples du Ressuscité ? Quelle pratique avons-nous des sacrements qui nous sont proposés comme signes de l’amour du Christ pour nous et pour l’humanité ? Ces signes sont-ils devenus des gestes coutumiers dont nous avons besoin pour vivre en disciples ? L’eucharistie, le sacrement de réconciliation font-ils partie de notre vie de chrétiens, comme de véritables signes de notre appartenance à l’Église du Christ ? C’est par là que le Christ est ce vigneron qui émonde, taille, soigne, donne vie…
Fraternelle parce greffée sur cette vigne qui irrigue de sa vie les sarments vigoureux qui porteront fruits. Nous sommes liés entre nous et avec tous les hommes et femmes du monde parce que nous recevons la même sève, du même tronc qu’est Jésus-Christ. Et c’est vrai que le meilleur signe d’une communauté chrétienne est la fraternité qu’elle sait vivre en son sein et à l’extérieur. Elle devient alors témoin pour ce monde du Christ qui aime jusqu’à donner sa vie…
Mais pour être fraternelle, une communauté doit se mettre au travail et un peu se structurer.  Il faut des personnes qui reçoivent mission de la faire vivre et qui le fassent vraiment. Autrefois nous pensions spontanément aux prêtres. Aujourd’hui, sans refuser la présence du prêtre qui est indispensable, il faut que les baptisés prennent leurs responsabilités, qu’ils se souviennent qu’au baptême ils ont été configurés au Christ et qu’ils ont été envoyés pour annoncer le Royaume du Christ. Et il faut une EAP, et il faut des animateurs liturgiques, et il faut des personnes qui visitent les malades ou qui accueillent les familles en deuil, et il faut des catéchistes et des personnes qui accueillent les demandes diverses, et il faut des personnes qui se soucient des pauvres et des personnes qui nous ouvrent à d’autres, et il faut des petites mains partout, à la sacristie, dans les travaux manuels, dans le balayage, dans les soins matériels et spirituels, et il faut des personnes qui donnent leur temps à la prière… Chacun, à sa place, doit se soucier de l’autre. La fraternité c’est cela : chacun peut y apporter sa pierre. Et la communauté c’est nous tous, qui avons le souci d’annoncer la Bonne Nouvelle au monde qui nous entoure.
Une communauté fraternelle prend les moyens de se construire, de se reposer toujours et toujours la question : suis-je vraiment communauté rassemblée au nom de JC pour porter témoignage au cœur du monde ? Car une communauté chrétienne ne peut se contenter d’être bien ensemble ; elle se doit d’être missionnaire. Elle existe pour être missionnaire, pour sortir de son entre-soi afin d’être avec les autres, pour les autres, témoins de cet amour du Christ pour tout homme. Être une Église en sortie, nous dit François. Sommes-nous communauté missionnaire ?
Seigneur, toi qui nous rassemble dans ton amour, toi qui nous envoies dire ton amour, fais de nous des disciples-missionnaires. Fais de notre communauté un lieu où il fait bon vivre pour avoir le courage et la force de sortir, d’aller au large, de jeter les filets. Donne-nous la force de ton Esprit qui transfigure les Apôtres. Qu’il fasse de nous de véritables témoins de ta résurrection. AMEN

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