Dimanche 5 décembre 2021 - 2eme dimanche de l'avent (année C)

  Ce WE, 4 et 5 décembre

  • samedi :  messe à 18h30 à Chaingy (église)
  • dimanche : messe à 9h30 à La Chapelle Saint Mesmin (église) - messe des familles
  • dimanche : messe à 10h30 à Saint Jean de La Ruelle (église St Jean Baptiste) - messe des familles
  • dimanche : messe à Ingré (église)

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Homélie du père Louis  msc

Homélie du 2ème dimanche de l'Avent 5 décembre 21
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Au bout de notre route pointe l'Etoile, Jésus-Christ. Il va naître au monde. Il va grandir. Il sera le phare de l'humanité. Comment çà? Un enfant pauvre qui naîtra en exil va t'il changer le monde? Et oui, aussi bizare que cela puisse paraître, c'est la réalité du salut imaginé par Dieu. Et cet enfant bouleversera le monde. Nous y sommes habitués, nous qui saluons cette naissance chaque année. Mais sommes-nous encore prêts à nous émerveiller par cette venue si improbable? Moi, je suis toujours un peu intrigué: sous quels traits vais-je le reconnaître cette année? Il est tellement imprévisible. Voyez ce précurseur, Jean qui est mis en scène aujourd'hui. On ne peut pas dire qu'il n'est pas un peu étrange. Quelle idée d'aller chercher un personnage comme lui pour annoncer sa venue! C'est une espèce de va-nu-pied qui court au désert et se nourrit de sauterelles. Il est vrai qu'ils se connaissent bien: ils se sont rencontrés alors que tous deux étaient bien au chaud dans le ventre de leur mère et Jean avait tressailli en voyant Marie enceinte de Jésus. De vieilles connaissances donc. Et puis ils se ressemblent un peu. Tous deux ont été voulus par Dieu, annoncés comme des maillons extraordinaires de cette chaîne humaine que Dieu a décidé de sauver, en envoyant son Fils.
Précurseur, ce mot me fait rêver un peu plus. Le Précurseur ne sera jamais au-dessus du Maître. Il l'annoncera, oh çà oui et de belle manière, mais il saura s'effacer: "il faut qu'il croisse et que je diminue". Ah, si nous savions faire cela aujourd'hui! Car finalement tout disciple-missionnaire est un peu un précurseur. Il annonce un Autre et puis il disparait. Il va prêcher à travers le désert un baptême de conversion et il annonce que le Messie sera celui qui baptisera dans l'Esprit-Saint. Souvent je repense à l'épopée missionnaire. Je pense à ces femmes et à ces hommes qui ont tout quitté pour aller annoncer la Bonne Nouvelle. Adroitement, maladroitement! Cela c'est le Seigneur qui jugera. Et puis, un jour, ils ont fait retour vers leur terre à eux et ils ont laissé l'Eglise s'établir à sa façon; Le précurseur, comme le missionnaire, n'est pas propriétaire de l'Eglise qu'il a contribué à fonder. L'Esprit du Seigneur sera toujours au-dessus de nos actions humaines.
C'est au désert que la Parole de Dieu fut adressée à Jean. Le désert, le lieu des tentations de Jésus, le lieu de la solitude et pourtant un lieu habité. Je pense à Charles de Foucauld qui va être canonisé. Je pense aux Moines de l'Atlas, je pense à mon frère Claude qui a travaillé dans le désert du Ferlo. Il me disait: "Tu sais, c'est un lieu habité et tu peux être sûr que notre passage dans le désert ne passe pas inaperçu!"Des centaines d'yeux nous avaient découverts avant que, nous-mêmes, n'en ayons découvert un seul. Oui, le désert est le lieu de l'Invisible qui se fait réalité dans nos vies. Et cela nous demande à nous aussi de faire de la place, d'ouvrir un espace à Celui qui vient, d'ouvrir des espaces à ceux qui viennent nous rencontrer. Dans la nouvelle traduction du Missel que nous inaugurons en ce début d'Avent, il est toujours question des "frères et des soeurs". Une manière de nous faire toucher du doigt qu'il ne faut pas oublier la moitié de l'humanité. Mais ces frères et ces soeurs, qui sont-ils? Nos petits amis ou tous ceux qui peuvent devenir frères et soeurs parce que le Seigneur les met sur notre route d'une manière ou d'une autre, physiquement, réellement ou par médias interposés. Ils sont tout proches, ou ils sont très lointains,mais ils sont bien là. Ce sont les migrants de Calais comme les pauvres de nos rues ou celles et ceux qui ont faim de pain ou de dignité dans notre monde. Le temps de l'Avent n'est-il pas le temps de l'ouverture du coeur et de la vie?
"Préparez les chemins du Seigneur... Aplanissez sa route!" Que de ravins à combler! que d'indifférences à faire reculer! Que de solitudes à combler! Mon coeur est-il prêt à se laisser modifier, à se laisser modeler. Le Seigneur qui vient ne demande pas mieux; A moi de le laisser faire, de me laisser faire! AMEN!

Homélie du Père Jacques

 










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