Dimanche 1 septembre 2019 - 22° dimanche ordinaire (année C)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

• La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Catherine Fouqueray, Chantal Badinier)

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Non communiquées (le blogmaster de la paroisse cherche un relais qui pourrait lui transmettre ces informations quand il est absent)

Intentions demandées :  

Juliette VIOLON

Prière universelle :

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Homélie de Louis Raymond (MSC)

« Vraiment, me disais-je à la lecture de cette page d’Evangile, l’humilité c’est toujours un ticket gagnant ! » Oui, Jésus nous veut bien vivants, bien actifs, mais il veut que nous sachions rester à notre place. Il est toujours tellement désagréable de voir ces gens qui se poussent, qui veulent être sur la photo, au plus près du patron, de la personne importante. Comme si la notoriété de quelqu’un peut apporter de la notoriété à celui qui n’en a pas !!! Oui, le Christ, dans cet Evangile, nous montre qu’il connait bien l’homme, l’humanité. Nous voulons toujours nous montrer plus grands que ce que nous sommes. Et pourtant celui qui se met à la dernière place et à qui on fait signe de monter est certainement bien mieux récompensé que celui qui a choisi lui-même la première place.
En Eglise, il faut de l’humilité car tout ce que nous faisons est service. Le Christ lui-même l’a montré et le geste du lavement des pieds demeure un des gestes forts que le Christ a posé. Se mettre aux pieds des autres pour leur laver les pieds, pour leur faire du bien sans ostentation, sans attendre un retour, c’est bien l’exemple du Christ. Et l’ayant fait, il nous demande de le faire à notre tour. Ce geste, je l’ai retrouvé dans la vie religieuse. Le Père Abbé d’un monastère se met ainsi au service de ses frères dans ce geste symbolique du lavement des pieds. Lui qui est là pour donner confiance à ses frères, pour les exhorter, pour leur redonner force et courage lorsque la confiance n’est plus là, il se doit d’être serviteur. Et s’il a une certaine autorité, c’est celle que lui donne le Seigneur, une autorité qui est service de la communauté.
Nous faisons mémoire aujourd’hui de François qui nous a quittés bien trop tôt. Je me plais ce matin à penser à lui qui avait reçu l’ordination diaconale. Le diacre est là pour rappeler à toute la communauté la nécessité de vivre le service des plus pauvres, des délaissés, des rejetés. Et je suis très reconnaissant pour ces hommes qui sont là comme un rappel permanent de cette dimension essentielle de l’Eglise. L’Eglise toute entière se doit d’être au service de l’humanité, sans ostentation, mais réellement. Elle est là pour montrer les chemins de l’amour de chacun, de l’amour de tous. Elle est là pour rappeler la dignité de la personne humaine, de toute personne humaine quelle qu’elle soit. Tout homme, toute femme, tout enfant est respectable. La vie de l’homme est respectable et nous ne pouvons que souffrir de la voir bafouée. J’avoue que je suis remué profondément par tous ces réfugiés, ceux qui se lancent à corps perdu dans des aventures qui peuvent leur coûter la vie. Et je ne suis pas très fier lorsque j’entends les paroles de certains qui se disent chrétiens et qui ne sont que rejet de ceux qui nous gènent.
Je relis le livre de Ben Sira le Sage : « Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser : tu trouveras grâce devant le Seigneur. » En Eglise, il faut prendre notre place, toute notre place. Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés. Ne confondons pas humilité et inaction. Certains disent : « Moi, je ne veux pas me mettre en avant ! » Ce peut être une excuse pour ne pas participer !!! Mais on peut participer en toute modestie, en faisant ce que nous pouvons faire, ce que nous savons faire, en accueillant l’appel qui nous est lancé… C’est cette idée du service que nous rappelle Sira : « Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité ! »
Seigneur, tu nous as montré le chemin du serviteur. Tu as servi ton Père en faisant sa volonté. Tu as servi tes frères et sœurs en leur montrant le chemin de l’humble service. Fais de nous de vrais serviteurs de ton Père et de nos frères et sœurs les hommes et les femmes de notre temps. Que, dans nos responsabilités, nous n’écrasions jamais les autres, mais que nous leur rappelions leur dignité et avancions avec eux sur le chemin du salut dans la solidarité et l’amour. AMEN !