Dimanche 16 juillet 2017 - 15° ordinaire (année A)

Equipe liturgique : Chantal Badinier, Christine Rouzioux
Accès au lectures du jour

Intentions demandées :  

M. André GORGET
La tante de Monique DUFETEL

Obsèques de la semaine : 

M .Jacky CORNA
M. Jean-Phiippe COME
M. Jacques HATTON

Prière universelle :

« Ainsi ma Parole… ne me reviendra pas sans résultat »
Prions pour tous les évangélisateurs : notre Pape, nos prêtres, nos diacres, nos laïcs consacrés et tout le peuple des baptisés.
Prions pour nos catéchistes qui ont semé cette année la Parole de Dieu dans le cœur des jeunes enfants.
Que cette semence tombe dans une terre fertile

Sur la terre des hommes, fais briller Seigneur ton amour


« Tu visites la terre et tu l’abreuves, tu la combles de richesses »
Prions pour tous les responsables de toutes les nations,
en charge des ressources de ce monde
Prions pour tous ceux qui cultivent la terre et produisent notre alimentation
Qu’ils aient la conscience de préserver une terre habitable


« Il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent
et la gloire qui va être révélée pour nous »
Prions pour tous ceux qui souffrent ou qui sont confrontés à l’épreuve de l’endurance
Prions pour les incrédules, les impatients, les individualistes, les gaspilleurs
Qu’ils aient pour horizon l’espérance d’une terre meilleure


« Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre,
c’est celui qui entend la Parole et la comprend »
Prions pour notre Assemblée qui prend le temps, en ce dimanche, de venir écouter la Parole.
Prions pour les vacanciers que nous accueillerons cet été à La Chapelle
Que notre E(é)glise soit pour tous un havre de paix et de prière, en terre connue ou inconnue.

Homélie du Père Louis Raymond

(Saint Cassin)
Il y a 50 ans je m’allongeais sur le sol de cette église pendant que les chrétiens de Saint Cassin priaient le Seigneur pour moi en chantant les litanies des saints. Je me souviens avec émotion de ce moment et je revois les visages de celles et ceux qui me soutenaient de leur prière dans ce moment décisif de la vie. Oui, c’était un moment décisif que je n’ai jamais regretté. Mes 50 ans se sont passés au service du Peuple de Dieu dans sa diversité et je suis amené à dire en mon cœur bien des mercis. Des mercis à ceux qui m’ont épaulé alors que j’étais tout jeune à Saint Cassin, ma famille et vous tous qui avez été là dans la discrétion et l’amitié. Des mercis à mes frères msc qui m’ont eux aussi soutenu et aidé dans la vie  religieuse en me confiant parfois des missions qui me dépassaient. Des mercis à tous les laïcs rencontrés dans mon ministère. J’ai eu beaucoup de chance car j’ai beaucoup travaillé avec des laïcs. Je pense à ces laïcs handicapés avec qui j’ai cheminé longtemps, ces laïcs des paroisses qui m’ont fait confiance. J’ai aimé travaillé avec eux. Merci à ces séminaristes qui m’ont fait eux aussi confiance et qui sont aujourd’hui prêtres comme moi. Merci aux religieux et religieuses qui occupent encore mon temps aujourd’hui. Et merci à vous, ma famille,  d’être ce que vous êtes. En 50 ans j’ai participé à vos joies, à vos peines aussi et il y a peu encore dans l’accompagnement dans l’éternité de Maurice et de Christophe.
Etre prêtre ! Quand on y songe, on a un peu le tournis. Les personnes autour de nous attendent souvent des choses impossibles. Il faudrait avoir toutes les qualités et le moins de défauts possibles. Or cela n’existe pas. Comme les prophètes de l’AT, nous avons été choisis, là où nous sommes nés. Le prophète Amos dit qu’il a été pris, là, derrière ses bœufs pour annoncer la Parole De Dieu. Un autre, lorsqu’il a été choisi, s’est récrié tout de suite en disant qu’il ne pouvait pas annoncer la Bonne Nouvelle puisqu’il bégayait. Le Seigneur n’a justement pas choisi des personnes parfaites, sinon je ne serais pas là. Il appelle des gens qui vivent leur vie d’hommes au milieu du monde. Dans les dernières années, j’ai eu la chance de rencontrer de ces hommes qui, à un âge adulte, ont ressenti cet appel à être prêtres et qui ont accepté. Ils étaient garagistes, bouchers, cuisiniers, fromagers ou charpentiers. Le Seigneur est venu les chercher. Une vingtaine sont prêtres aujourd’hui et je dois dire ma joie de les voir épanouis, donnés à leurs communautés très diverses. Depuis la Corée, le Vietnam jusqu’aux montagnes de Cerdagne ou les paroisses de France, ils annoncent le Christ, le Vivant. Et, lorsque le dimanche matin, j’ai depuis 5 ans maintenant l’homélie de l’un d’eux, je me réjouis de le voir aussi épanoui et heureux dans son ministère Catalan.
Etre prêtre c’est recevoir la Parole de Dieu. Est-ce toujours dans une bonne terre ? Pas sûr ! Il y a bien des ronces et des épines, il y a bien aussi des sécheresses, des pierres et toute sorte de tentation. L’Eglise est faite de ces hommes pas plus parfaits que la moyenne, mais qui n’ont qu’un désir, donner un peu de bonheur, de paix, d’amour, d’espérance à ce monde. La parole de Dieu ne cesse de nous tarauder, d’ameublir le sol de nos vies. Sa méditation est comme notre respiration. Sans elle nous ne pourrions vivre en harmonie avec Celui à qui nous avons donné nos vies.
Etre prêtre c’est aussi annoncer la parole de Dieu à une communauté. J’aime m’adresser à ces communautés d’hommes, de femmes, très diverses. J’aime enraciner cette Parole dans la vie de ces personnes en partageant leurs peines et leurs joies, en étant présent à l’expression de leur vie d’homme et de femme, de jeunes et de moins jeunes. Alors cette Parole nous la délivrons, nous la semons. En face de nous ou plutôt avec nous, la terre est-elle bonne, fertile, ou bien asséchée, encombrée de beaucoup d’herbes folles ? Cela ne nous appartient pas. Chacun prendra ce qu’il peut de cette Parole tombée en terre. Ce que je sais, moi prêtre, c’est qu’elle est toujours féconde cette Parole. Un jour ou l’autre elle atteindra le cœur et le transformera. Mais Dieu est patient et la laisse parfois enfouie longtemps avant que le petit bourgeon ne sorte.
Donc aujourd’hui, je dis merci au Seigneur. 50 ans c’est très vite passé. Et je sais que le Seigneur a toujours été présent à moi, même si je n’en étais pas toujours conscient. Je dis merci à celles et ceux qui m’ont aidé, même sans s’en rendre compte. Je rends grâce pour ma famille, pour mes amis, pour l’Eglise imparfaite, mais signe de l’amour du Seigneur. Je veux que ce merci traverse les mers et les océans et surtout les murs d’indifférence qui se lèvent partout dans le monde. Que la Parole de Dieu atteigne le cœur de l’homme fatigué, de l’homme et de la femme déçus ou maltraités. Et je redis simplement le psaume de la création :
« Mon Dieu, tu es bon, tu es beau, Dieu vivant Dieu très-haut, Tu es le Dieu d’amour.
Mon Dieu tu es grand, tu es beau, Dieu Vivant, Dieu très haut, Dieu présent  en toute création ! »

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