Dimanche 23 février 2020 - 7° dimanche ordinaire (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

• La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Anne-Marie Pagot )
• Chaingy 10h30 (équipe liturgique : paroisse )

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Louise BAILLOT

Intentions demandées :  

Bernard LEFEVRE
Michel BRENDER
Antonio DA SILVA
Fançois AQUILINA

Prière universelle :

« Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis Saint. »(Lv. 19, 2)
Dieu adresse un appel à son Église.  Que l’Église d’aujourd’hui recherche une vie conforme à cette Parole ; qu’elle soit humble et sainte en tout ce qu’elle accomplit, afin qu’elle puisse montrer le chemin qui conduit à la sainteté à tous les croyants. 
Seigneur nous te prions.

« Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’Amour ; Il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses. »(Ps.103(102), 10)
Que le désir d’un monde sans cesse plus juste, s’inscrive dans le cœur des dirigeants des pays ; que les puissants .de ce monde respectent l’existence des petits ! Que la recherche de la paix devienne un challenge pour chaque gouvernement, ainsi que pour chaque citoyen.  Pour que le cri des migrants, victimes des trafics criminels, soit entendu et pris en compte.
Seigneur nous te prions.

« Vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous. » (1Co.3,16)
Que les personnes qui souffrent dans leur corps, parce qu’elles luttent contre la maladie et/ou dans leur âme, parce qu’elles font face à l’injustice, à la calomnie et aux injures ; trouvent des frères et soeurs sur leur chemin qui leur rappellent que leur dignité est inaliénable.
Seigneur nous te prions.

« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux. »(Mt.5, 44-45a)
Que le Seigneur mette cette sagesse dans le cœur de notre communauté paroissiale. Que cette charité soit mise en pratique, afin qu’elle soit le signe de la Parole vivante du Christ.
Seigneur nous te prions.

Homélie du Père Louis Raymond 

« Seigneur, tu me demandes l’impossible ! J’ai déjà du mal à aimer ceux qui m’entourent. Alors aimer ceux qui nous persécutent, nos ennemis, non, ce n’est pas sérieux ! » Sans doute un certain nombre d’entre nous se sont dit des choses semblables en entendant cette page d’Evangile. Et ce n’est pas étonnant. Cela semble « mission impossible » !
Aimer a déjà ses exigences pas faciles à porter. Lorsque l’on voit tant de couples qui se séparent, tant d’amis qui deviennent indifférents ou carrément hostiles, on mesure combien aimer est difficile. Bien sûr, c’est la plus grande richesse pour nous tous. Pouvoir aimer, se savoir aimé est certainement le but de toute vie. Qu’est-ce que nous sommes bien lorsque nous nous sentons aimés et quand nous pouvons rendre cet amour sans contrainte et en toute liberté.
Je me souviens d’une amie qui est venue m’annoncer la joie d’être demandée en mariage. J’étais au fond de mon lit avec une mauvaise grippe. Elle était rayonnante et aussitôt passée la porte, je me suis dit qu’un bonheur immense l’envahissait. Moi, j’ai fait effort pour partager cette joie, car je n’en menais pas large. Eh oui, cette fille venait de déménager et elle avait besoin d’étagères dans son appartement. Un ami de son amie est venu poser des étagères. Et puis, pendant quelques semaines il est revenu voir si çà tenait debout. Au bout d’un moment, bien sûr, ce n’était plus les étagères qui l’intéressaient tellement. Et voilà elle rayonnait de cet amour tout neuf. Je suis toujours en relation avec ce couple. Je l’ai retrouvé des années plus tard au moment où leur fille de 28 ans est décédée subitement. Entre le moment de la découverte de l’amour et ce moment rude, difficile, incompréhensible, l’amour a grandi. Il a été mis à l’épreuve. Il en est toujours ainsi quand on aime vraiment : l’amour est à l’épreuve du temps.
Mais Jésus nous dit d’aller plus loin et de prendre le chemin du pardon des ennemis. C’est le chemin qu’il a pris. « Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Mourir en croix comme Jésus est certainement bien difficile. Une  jeune femme me disait, il y a quelques jours : quelle violence dans la mort du Christ sur la croix. Pourquoi faut-il que le Christ passe par là pour nous sauver ? N’y avait-il pas d’autre façon de sauver les hommes ? Sans doute, mais le Christ a voulu faire l’expérience humaine jusqu’au bout. Il a accepté de mourir comme le dernier des hommes. Lui, l’innocent, il a voulu mourir comme le dernier des brigands, insulté par une partie de la foule, par le larron mort en même temps que lui. Combien d’innocents comme lui meurent encore aujourd’hui ! Il y a 15 jours, nous avons appris, nous les msc, que trois de nos confrères assassinés au Guatemala venaient d’être déclarés bienheureux par le Pape François. Et avec eux une dizaine de laïcs dont un enfant de 12 ans qui servait d’enfant de chœur à nos confrères. Pourquoi tant de violence ? Parce que l’homme a un cœur endurci, un cœur cupide. Ces hommes qui ont été tués n’étaient là que pour annoncer la Bonne nouvelle du salut. Mais le commandement « aimez-vous comme je vous ai aimés » dérangeait ceux qui ne voulaient qu’exploiter les pauvres gens. Leur rendre la dignité d’hommes responsables troublait les riches propriétaires et les trafiquants de toute sorte.
Peut-être n’avons-nous pas beaucoup d’ennemis et tant mieux. Mais nous avons tellement de personnes pour qui nous avons une grande indifférence. Et puis, dans nos relations n’y a-t’il pas des personnes à qui nous ne parlons plus depuis des lustres ? L’ennemi dans ma vie se nomme égoïsme, se nomme cupidité, se nomme esprit de vengeance… Saurons-nous combattre cet ennemi insidieux qui habite nos cœurs et qui nous rend si durs, si violents avec les autres ?
Seigneur Jésus, toi qui as pardonné à tes bourreaux et nous appelle aujourd’hui à aimer même nos ennemis, change nos cœurs, mets en nous ton amour qui nous fera dépasser toutes les barrières qui nous séparent. Elles nous semblent infranchissables. Seul ton amour peut aider notre amour. Qu’il soit toujours au cœur de nos vies. AMEN !