Dimanche 16 février 2020 - 6° dimanche ordinaire (année A)

Ce dimanche, la messe du groupement Agylus sera à  

  • La Chapelle Saint Mesmin 10h30 (équipe liturgique : Christine Rouzioux, Fabrice, Vanessa, Catherine, Isabelle )

Accès au lectures du jour

Obsèques :  

Yolande LEDON

Intentions demandées :  

Suzanne CHAPEAU
Daniel SAINMONT

Prière universelle :

Ce dont nous parlons, c’est de la sagesse du mystère de Dieu
Seigneur, continue de susciter des vocations pour que des successeurs du Christ aient le charisme de porter ta Parole.
Nous t’en prions.

Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir
Seigneur, à quelques semaines des Municipales, fais naître chez les futurs responsables du bien commun, l’ambition de poursuivre ou de renouveler dans un esprit constructif.
Nous t’en prions.

Le Seigneur a mis devant toi l’eau et le feu
Seigneur, remplis de sagesse les hommes et les femmes de ce temps, confrontés aux aleas de toutes sortes, pour qu’ils fassent le choix de la Vie.
Nous t’en prions.

Ouvre mes yeux que je contemple les merveilles de ta loi
Seigneur, regarde notre Assemblée réunie pour te prier et remplis son cœur de tout l’Amour que tu donnes aux Hommes.
Nous t’en prions.

Homélie du Père Louis Raymond 

« Je ne suis pas venu abolir la Loi, mais l’accomplir », dit  Jésus à ses disciples.  C’est une réponse aux détracteurs de Jésus qui trouvaient qu’il bousculait un peu trop la Loi de Moïse. Ils pensaient tellement, ces docteurs de la Loi,  que cette Loi était leur Loi. Ils pensaient en connaître tous les détails, toutes les prescriptions. Mais voilà que Jésus dit : « Je ne suis pas venu abolir la Loi, mais l’accomplir. » Autrement dit je suis venu lui redonner sens là où vous n’en avez fait que des prescriptions sans âme.
Les disciples devaient en entendre des critiques. Leur Maître, Jésus, ne faisait pas comme les scribes et les pharisiens et ils devaient être un peu désarçonnés par les propos acerbes qui leur étaient envoyés par ceux qui prétendaient tout savoir de la Loi de Moïse. Ils étaient de bons Juifs et leur désir était certainement de vivre de cette Loi dictée par le Seigneur. Mais, sans doute, étaient-ils aussi un peu à l’étroit dans ces prescription et Jésus leur donnait enfin une liberté de pensée, une liberté d’interpréter la Loi ; Jésus ne l’abolit pas, mais il annonce une Loi d’amour. Ces prescriptions sans amour n’auraient aucun sens. On ne suit pas la Loi de Dieu parce qu’il faut la suivre, mais parce que nous sommes aimés et qu’à notre tour nous aimons.
Ce pharisaïsme existe toujours et nous le savons bien. Notre Eglise a édicté des lois qui, aujourd’hui, sont remises en cause et c’est heureux. Au nom de son savoir supposé, que n’a-t’elle pas fait porter par les fidèles comme fardeaux. Toute Loi de Dieu déconnectée de son Auteur perd son sens. Et l’on voit bien dans les scandales récents combien il faut être attentifs à mettre en relation les prescriptions et Celui qui les a données. Au nom de Jésus Christ, nous avons  été capables en Église de tant de vilaines choses. On a tordu la Loi et surtout on lui a enlevé ce qui est le suc même de cette Loi, l’amour que le Christ lui a insufflé.
Le Pape François condamne le cléricalisme. Ce n’est pas d’hier qu’il y a cette déformation. Du temps de Jésus déjà, cette forme de possession existait. Les Pharisiens asseyaient même leur pouvoir sur cette façon de penser et d’agir. Et le Christ ne cesse de lutter contre cette forme de main-mise sur les consciences, sur la Loi qui n’appartient qu’à Dieu. Le Christ vient libérer les consciences trop souvent soumises. L’Église aujourd’hui veut elle aussi libérer les fidèles du Christ de cette main-mise. Au nom de cette manière d’agir, on a fait des choses atroces et il est temps de prendre un air de liberté, de libération. Or, qu’est-ce qui pourra nous libérer totalement de ce cléricalisme ? Ce n’est que l’amour, un amour vrai, un amour libérateur, un amour qui rend libre. Oui, il faut que notre Église, fidèle au Christ, libère tous les hommes, qu’elle supprime les barrières pour que nous devenions un peuple libre, libre d’aimer et de témoigner de l’amour du Seigneur pour chacun de nous. « La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une et l’autre est donnée selon leur choix », nous dit Ben Sira. Pourquoi donc, si Dieu nous donne la liberté, nous les hommes ferions juste le contraire ? Nous aurons toujours le choix et Dieu nous le proposera toujours.
Sommes-nous des adultes dans la foi, comme nous le dit St Paul ? Oui, sommes-nous capables de dire « Je », je pense cela. Sommes-nous capables de prendre nos responsabilités ? Sommes-nous capables d’éclairer notre conscience afin de prendre la route que le Christ nous demande de prendre ? Dans la page d’Évangile d’aujourd’hui, le Christ, en bon pédagogue, éclaire la conscience des apôtres. « Vous avez appris qu’il a été dit… Moi, je vous dis… » C’est toute la nouveauté du message. La Loi est revue par Jésus lui-même. Et aujourd’hui, celles et ceux qui veulent rajeunir, renouveler leur foi doivent aussi se mettre à l’écoute des disciples du Christ. La formation biblique, le temps passé à regarder notre vie à la lumière de l’Évangile, le partage de notre vie de chrétien, le regard sur les grands sujets qui agitent notre société, une manière de vivre la justice, etc, sont là pour nous donner une liberté de penser, une liberté d’aimer, une liberté de vivre en disciples missionnaires.
Seigneur Jésus, ta Parole nous éclaire. Elle est la lumière sur nos pas. Donne-nous le goût de l’entendre, de la méditer, d’en faire le guide de nos vies. Donne-nous le bonheur d’en vivre toujours. Quelle soit semence de vie, d’espérance, d’amour. Alors nous pourrons chanter :
« Heureux, bienheureux, qui écoute la Parole de Dieu. Heureux qui la garde dans son cœur. »

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